Élections législatives finlandaises de 2003

Élections législatives finlandaises de 2003
200 sièges du Parlement finlandais
(Majorité absolue : 101 sièges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 4 220 951
Votants 2 815 700
66,71 % en augmentation 1,4
Blancs et nuls 23 943
Kesk – Anneli Jäätteenmäki
Voix 689 391
24,69 %
en augmentation 2,3
Sièges obtenus 55 en augmentation 7
SDP – Paavo Lipponen
Voix 683 223
24,47 %
en augmentation 1,6
Sièges obtenus 53 en augmentation 2
Kok – Ville Itälä
Voix 517 904
18,55 %
en diminution 2,5
Sièges obtenus 40 en diminution 6
Vas – Suvi-Anne Siimes
Voix 277 152
9,93 %
en diminution 1
Sièges obtenus 19 en diminution 1
Vihr – Osmo Soininvaara
Voix 223 564
8,01 %
en augmentation 0,7
Sièges obtenus 14 en augmentation 3
SFP – Jan-Erik Enestam
Voix 128 824
4,61 %
en diminution 0,5
Sièges obtenus 8 en diminution 3
KD – Bjarne Kallis
Voix 148 987
5,34 %
en augmentation 1,2
Sièges obtenus 7 en diminution 3
PS – Timo Soini
Voix 43 816
1,57 %
en augmentation 0,6
Sièges obtenus 3 en augmentation 2
Premier ministre
Sortant Élu
Paavo Lipponen
SDP
Anneli Jäätteenmäki
Kesk

Les élections législatives finlandaises de 2003 (en finnois : Eduskuntavaalit 2003) se sont tenues le , afin d'élire les deux cents députés de la trente-quatrième législature du Parlement finlandais (Eduskunta).

Contexte

Le Premier ministre social-démocrate Paavo Lipponen dirige depuis 1995 une coalition qui comprend, outre son propre Parti social-démocrate (SDP), le Parti de la coalition nationale (KOK), le Parti populaire suédois (SFP), la Ligue verte (VIHR) et l'Alliance de gauche (VAS)[1]. La deuxième partie de la législature 1999-2003 est marquée, depuis 2001, par un fort ralentissement économique[1].

Mode de scrutin

Le Parlement de Finlande compte deux cents députés, dont un élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour par les résidents des îles Åland. Les autres sont élus dans quatorze circonscriptions, qui comptent de 6 à 33 députés selon leur population. Ils sont désignés au scrutin proportionnel suivant la méthode d'Hondt, les électeurs ayant également la possibilité d'exprimer leur préférence pour un candidat sur la liste pour laquelle ils votent. Dans ce cas, les sièges sont d'abord attribués aux candidats ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages sur leur nom[1].

Les candidats aux élections législatives peuvent être désignés par les partis politiques et les associations électorales. Tout citoyen finlandais âgé de plus de 18 ans peut être candidat, à l'exception des personnes déchues de leurs droits civiques et des militaires de carrière. Chaque parti ou union électorale est autorisé à présenter un maximum de 14 candidats par circonscription électorale ou, dans le cas où la circonscription élit plus de 14 membres du Parlement, un nombre égal à celui des représentants élus.

Chaque citoyen finlandais âgé de 18 ans ou plus le jour de l'élection a le droit de voter à l'élection, quel que soit son lieu de résidence. L'électorat est composé de 4 220 951 personnes au total, dont 4 015 552 résident en Finlande et 205 399 à l'étranger.

Résultats

Résultats détaillés au niveau national

La participation électorale s'est élevée à 66,71%, soit 1,4% de plus que lors des élections législatives de 1999.

Parti Voix % +/- Sièges +/-
Parti du centre (Kesk) 689 391 24,69 en augmentation 2,29 55 en augmentation 7
Parti social-démocrate (SDP) 683 223 24,47 en augmentation 1,61 53 en augmentation 2
Parti de la coalition nationale (Kok) 517 904 18,55 en diminution 2,48 40 en diminution 6
Alliance de gauche (Vas) 277 152 9,93 en diminution 0,95 19 en diminution 1
Ligue verte (Vihr) 223 564 8,01 en augmentation 0,74 14 en augmentation 3
Chrétiens-démocrates (KD) 148 987 5,34 en augmentation 1,17 7 en diminution 3
Parti populaire suédois de Finlande (SFP) 128 824 4,61 en diminution 0,51 8 en diminution 3
Vrais Finlandais (PS) 43 816 1,57 en augmentation 0,58 3 en augmentation 2
Parti communiste de Finlande (SKP) 21 079 0,76 en stagnation 0 en stagnation
Forces pour le changement en Finlande 11 485 0,41 Nv. 0 en stagnation
Parti libéral populaire 8 776 0,31 en augmentation 0,12 0 en stagnation
Parti écologique diversifié 6 659 0,24 en diminution 0,15 0 en stagnation
Ligue des retraités de Finlande 5 346 0,19 en diminution 0,01 0 en stagnation
Bleu-et-blancs du peuple finlandais 4 579 0,16 Nv. 0 en stagnation
Coalition ålandaise 4 306 0,15 en augmentation 0,01 1 en augmentation 1
Autres partis 16 666 0,60 0 en diminution 1
Suffrages exprimés 2 791 757 99,15
Votes blancs et nuls 23 943 0,85
Total 2 815 700 100 200 en stagnation
Abstention 1 405 251 33,29
Inscrits/Participation 4 220 951 66,71

Analyse des résultats

Le Parti du centre dirigé par Anneli Jäätteenmäki dépasse le Parti social-démocrate (SDP) et devient le plus grand parti de l'Eduskunta. Cette victoire est principalement due à la direction de Jäätteenmäki et à la modernisation du parti, encore souvent considéré comme agraire et conservateur par beaucoup. Cependant, le SDP a remporté quelques sièges et augmenté sa part de voix, ne perdant que de quelques milliers de voix en nombre total de votes populaires.

La Ligue verte a obtenu les meilleurs résultats de son histoire, tandis que le Parti populaire suédois a subi des pertes. Les chrétiens-démocrates ont gagné des voix mais perdu des sièges. Cela s'explique en partie par le fait qu'en 1999 et avant, les chrétiens-démocrates avaient formé une coalition électorale avec le Parti du centre et en avaient bénéficié, tandis que le Parti du centre avait perdu des sièges à cause de cet arrangement, qu'il a donc abandonné à partir de 2003. L'Alliance de gauche a poursuivi son lent déclin, tandis que le petit parti populiste des Vrais Finlandais n'a pas fait aussi bien que certains l'avaient prévu.

Conséquences

Le Parti du centre remporte ces élections, avec environ 6 000 voix d'avance sur le Parti social-démocrate. La chef du Parti du Centre, Anneli Jäätteenmäki est donc chargée de former un nouveau gouvernement, pour succéder à celui du social-démocrate Paavo Lipponen[2].

Le 17 avril 2003, le nouveau cabinet Jäätteenmäki prête serment. Le Parti du centre forme une coalition avec les sociaux-démocrates et le Parti populaire suédois. Cependant, en raison d'une affaire parlementaire, Jäätteenmäki démissionne dès l'été et Matti Vanhanen, également du Parti du centre, lui succède.

Notes et références

  1. a b et c « Finlande : Législatives du 16 mars 2003 (Analyse) », Fondation Robert Schuman (consulté le )
  2. « Finlande : Législatives du 16 mars 2003 (Résultat) », Fondation Robert Schuman (consulté le )