Élections législatives est-timoraises de 2018
Les élections législatives est-timoraise de 2018 se déroulent de manière anticipée le au Timor oriental à la suite de l'échec de la formation d'une coalition gouvernementale stable après les élections du 22 juillet de l'année précédente. Le scrutin provoque une alternance. L'Alliance pour le changement et le progrès, qui rassemble le Congrès national de reconstruction timoraise (centre-gauche social-démocrate) et ses alliés, le PLP et le KHUNTO, remporte la majorité absolue des sièges avec près de la moitié des suffrages. Le Front révolutionnaire pour l'indépendance (gauche), au pouvoir, obtient le même nombre de sièges malgré un résultat en hausse. Après plusieurs semaines de spéculation sur un retour de Xanana Gusmão (CNRT) au poste de Premier ministre, l'alliance designe finalement Taur Matan Ruak, du PLP, tandis que Gusmão conserve la main sur le portefeuille du développement économique et que le Khunto obtient plusieurs ministères. Un partage du pouvoir qui est alors vu comme une stratégie de resserrement des liens entre les partis composant la coalition, face à un Fretilin électoralement peu affaibli[1]. Ce dernier conserve par ailleurs une minorité de blocage empêchant le nouveau gouvernement de passer outre d'éventuels veto de la part du président Fretilin Francisco Guterres[2]. ContexteLes élections de 2017, les premières depuis la fin des opérations de maintien de la paix des Nations unies en 2012, voient le parti au pouvoir, le Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor oriental, dit Fretilin, arriver en tête au sein d'un parlement sans majorité. Son chef Rui Maria de Araújo espère un temps conserver son poste de Premier ministre à la tête d'une grande coalition avec le Congrès national de reconstruction timoraise (CNRT), dirigé par Xanana Gusmão. Une telle alliance totalisant 45 sièges sur 65[3]. Le parti de libération populaire (PLP), en obtenant huit sièges pour sa première participation à des élections, est alors considéré comme le grand gagnant du scrutin, bien que le Fretilin conserve sa suprématie, tandis que Le CNRT en est le principal perdant en nombre de sièges. Devant la possibilité d'une grande coalition entre le Fretilin et le CNRT, le PLP se voit un temps comme le principal parti d'opposition au Timor. Les négociations échouent cependant avec le retrait surprise du CNRT, qui se place dans l'opposition, Gusmão démissionnant de ses fonctions à la tête du parti dans la foulée, et Marí Alkatiri, membre du Fretilin et Premier ministre de 2002 à 2006 est choisi comme Premier ministre en coalition avec le Parti démocrate (PD). Cette formation ne totalise que trente sièges, manquant de peu la majorité absolue de 33 sièges au parlement national[4]. Mis en minorité, le gouvernement échoue alors à plusieurs reprises à faire voter le budget. Devant le constat d'un blocage institutionnel, le président Francisco Guterres dissout le parlement le et convoque des élections législatives anticipées[5]. Système électoralLe Parlement national du Timor oriental est un parlement monocaméral composé de 65 députés élus pour cinq ans au scrutin proportionnel de liste dans une seule circonscription nationale. Les sièges sont répartis selon une méthode de la plus forte moyenne : la méthode d'Hondt. Un seuil électoral de 4 % des suffrages est requis. Il était de 3 % avant les précédentes élections[6],[7]. Alors que l'inscription sur les listes électorales est obligatoire, le vote ne l'est pas. CampagnePour la première fois, plusieurs partis est-timorais se regroupent en alliances pour les élections. Ceux-ci se présentent ainsi unis en liste unique face aux électeurs. Les partis concernés conservent cependant leur existence propre. Leurs candidats occupent ainsi des places au sein des listes selon des tractations internes, permettant aux partis d'obtenir malgré tout des députés sous leur étiquette propre[2].
Résultats
Résultats classés par listes
Par municipalité
Notes et références
Voir aussi |