Élection présidentielle ivoirienne de 2025
L'élection présidentielle ivoirienne de 2025 est prévue pour se dérouler en octobre 2025, afin d'élire le président de la République de Côte d'Ivoire pour un mandat de cinq ans[1]. ContextePrésidence d'Alassane OuattaraLe président sortant Alassane Ouattara est au pouvoir depuis la présidentielle de 2010, où il est élu au second tour face au président Laurent Gbagbo. Le scrutin débouche sur une crise politique en raison de l'annulation des résultats dans plusieurs régions du pays, donnant Gbagbo vainqueur. La crise, qui se transforme rapidement en guerre civile, s'achève cinq mois plus tard par la prise de la capitale par les forces nouvelles pro-Ouattara et l'arrestation de l'ancien président Gbagbo retranché dans la résidence présidentielle de Cocody. Ouattara est réélu dès le premier tour en 2015, l'opposition pro-Gbagbo ayant boycotté le scrutin. En 2020, Le président sortant Alassane Ouattara est encore vainqueur, avec son parti le RHDP, de l'élection présidentielle ivoirienne de 2020 avec plus de 94% des suffrages, pour un taux de participation de 53,90 % sur la base des six millions d'inscrits ayant pu voter[2]. Le premier tour est entaché de violences et seuls 17 601 bureaux de votes peuvent ouvrir sur 22 381, provoquant une réduction du nombre d'inscrits capables de voter de 7 495 082 à 6 066 441, soit une exclusion de près d'un cinquième des inscrits[3]. Les opposants annoncent la création d'un conseil national de transition[4],[5]. Le 7 novembre 2020, Pascal Affi N'Guessan est arrêté. Il est accusé par le procureur de « complot contre l'autorité de l'État », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme »[6]. Le , le Conseil constitutionnel confirme les résultats publiés par la Commission électorale, qui donnent 95,31 % des suffrages au président sortant[7]. Henri Konan Bédié annonce le 9 décembre qu’il met fin au régime de « transition » proclamé à la suite de l’élection, et appelle au « dialogue national »[8]. Alassane Ouattara prête serment pour un troisième mandat le 14 décembre 2020. Il annonce dans la foulée la création d’un ministère de la Réconciliation nationale et appelle à la reprise du dialogue avec l’opposition en vue des élections législatives de 2021[9]. Demande de réforme de l'oppositionLe 21 septembre 2024, les partis d'oppositions réunis à Bonoua composés de 15 partis politique demandent des réformes électorales à travers une déclaration par Simone Gbagbo, ancienne première dame. Plusieurs partis politiques sont présents dont le Mouvement des générations capables (MGC) de Simone Ehivet, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), le Congrès Panafricain pour la justice et l'égalité des peuples de Charles Blé Goudé. Ils estiment que le processus électoral actuel sera « source majeure de conflits »[10]. Quant au Parti des Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI), de l’ancien président Laurent Gbagbo, il n’a pas signé cette déclaration des partis d’opposition[11]. Révision de la liste électoraleLa Commission électorale indépendantes lancent le 19 octobre 2024 la révision de la liste électorale qui comporte près de 8 millions d'électeur. Elle ouvre 12000 centres d'enrôlement dans tout le pays[12]. L'enrôlement doit aboutir à l'inscription de 4,5 millions de nouveaux électeurs de plus sur une période 3 semaines prenant fin le 10 novembre 2024[13]. Afin de faciliter les procédures administratives lié à l'enrôlement, le certificat de nationalité est délivré gratuitement et il est possible de s'inscrire avec un récépissé de carte d'identité pour les personnes n'ayant pas encore reçu leur carte nationale d'identité. Malgré cette mesure, l'opposition demande un prolongement de la période d'enrôlement[12]. Le 8 novembre 2024, par décret pris en conseil des ministres, le gouvernement prolonge la période du recensement électoral de la révision de la liste électorale d'une semaine, jusqu'au 17 novembre 2024[14],[15]. Mode de scrutinLe président ivoirien est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois de manière consécutive. Est élu le candidat ayant recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour. À défaut, un second tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête au premier, et celui recueillant le plus de suffrages est déclaré élu. La constitution fixe la date du premier tour au dernier samedi du mois d'octobre de la cinquième année du mandat présidentiel en cours, et celle du second tour éventuel au dernier samedi du mois de novembre suivant[16]. Après l'élection présidentielle de 2020, le scrutin de 2025 sera le deuxième à avoir lieu sous la Constitution ivoirienne de 2016 adoptée par référendum 9 ans plus tôt. Celle-ci modifie notamment plusieurs des critères d'éligibilité du président comme la limite maximum d'âge d'un candidat, auparavant fixée à 75 ans, disparaît, tandis que l'âge minimum est abaissé à 35 ans (art. 55)[17]. Là où l'ancienne constitution imposait qu'un candidat soit « exclusivement de nationalité ivoirienne, nés de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d'origine », la nouvelle constitution remplace cette condition par « nés de père ou de mère ». Un seul des parents d'un candidat présidentiel a désormais besoin de posséder la nationalité ivoirienne de naissance et ils ont maintenant la possibilité d'avoir eu une autre citoyenneté. Le candidat lui-même peut également avoir eu une autre nationalité, ce qui était auparavant impossible, mais doit y renoncer avant de soumettre sa candidature[17]. La fonction de vice-président est également créée en 2016. Celui-ci succède au président en cas de vacance du pouvoir[16]. CandidatsCandidats déclarés
Candidats potentiels
Notes et références
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