Église de l'Immaculée-Conception de Boulogne-Billancourt
L'église de l'Immaculée-Conception est une église paroissiale catholique située à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine et dépendant du diocèse de Nanterre, aux portes de Paris. Outre l'église, la paroisse administre également la chapelle Saint-Pierre. La paroisse de l'Immaculée-Conception est l'une des quatre paroisses catholiques de Boulogne-Billancourt, avec la paroisse Notre-Dame, la paroisse Sainte-Cécile de Boulogne-Billancourt et la paroisse Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus. HistoireEn 1834 est construite une chapelle qui porte le nom de l’Immaculée-Conception, à 800 mètres de l’église actuelle et située au coin de la rue Nationale et de la rue Emile Pouget, actuellement place Bir-Hakeim[1]. Le nom de la chapelle est significatif de la dévotion qui se développe alors à Marie conçue sans péché, et cela alors même que le dogme de l’Immaculée Conception ne sera défini par le Pape Pie IX qu’en 1854. Le terrain appartient à Auguste de Gourcuff, promoteur qui s’était engagé à construire ce lieu de culte dans le nouveau quartier qu’il édifiait et qui dépendait alors de la commune d’Auteuil. Celle-ci acquiert le terrain en 1836. La chapelle est agrandie entre 1860 et 1862 en une véritable église, des annexes seront construites entre 1874 et 1878, tandis que des restaurations auront lieu entre 1884 et 1901 Les bombardements qui visaient les usines Renault les , et détruisent l’église. En 1946, une chapelle en bois provisoire est construite dans le cadre de la reconstruction. Elle était située au no 223 boulevard Jean-Jaurès. Cette église sera totalement détruite, le , par un incendie dont on ne sait s’il était d’origine accidentelle ou criminelle. Dès , donc bien avant l’incendie et indépendamment de lui, il avait été décidé de construire une église définitive, dont les dimensions correspondraient à l’importance de la paroisse de l’Immaculée-Conception (50 000 paroissiens). Il fallut cependant attendre 1956 pour que l’emplacement de cette nouvelle église soit fixé au 63 rue du Dôme. Dès , des offices religieux sont célébrés dans la crypte, mais c’est le qu’aura lieu l’inauguration solennelle de l’église haute et de l’ensemble paroissial, par Monseigneur Jacques Delarue, évêque de Nanterre. ArchitectureSon architecte est Maurice Grandjean, né en 1909, à qui on doit également, entre autres constructions, les églises de Tournan-en-Brie (Seine et Marne), d’Oresmeaux (Somme), ainsi que l’aménagement de la chapelle du Perpétuel-Secours (Paris 11e). Tenant compte de la hauteur des immeubles voisins, il a recherché un contraste par une composition large et relativement basse. À l’image des églises conçues à la suite de la Réforme au XVIe siècle, l’église de l’Immaculée-Conception est un espace unique et conçu pour écouter le prêtre. Une forme trapézoïdale est choisie pour une meilleure propagation des sons selon le principe adopté pour les salles de conférences, comme les sièges de l’ONU à New-York (1952) ou celui de l’Unesco à Paris (1958). Afin de compléter cette disposition, une tribune-balcon pouvant accueillir les fidèles est aménagée en fond de salle au-dessus de l'entrée. De la même façon, la structure est conçue pour n’avoir aucun élément porteur dans le champ visuel des fidèles vers l’autel. L’église de l’Immaculée-Conception s’inscrit dans un renouveau à la fois architectural et artistique, mais aussi liturgique, des Trente Glorieuses. Elle doit ainsi probablement en partie sa forme à la chapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp près des Vosges, construite par Le Corbusier, et qui fut un choc artistique pour ses contemporains. La grande toiture en voûte inversée repose sur quelques piliers, ce qui permet de libérer complètement les façades de leur rôle porteur et d’avoir un bandeau vitré entre les murs et la toiture. Le dessous de la toiture sert de surface éclairante. Ce même dispositif est utilisé pour l’abside, éclairée par un lanterneau supérieur. L’originalité de l’édifice, entre autres, c’est la structure métallique en forme d’œil de poisson ou d’aile d’avion. La source inspiratrice n’est pas connue, mais il est certain que la charpente métallique a été rendue obligatoire par les mauvaises capacités porteuses du sol (ancienne carrière de sable). L’entrée s’effectue par la façade nord qui comporte un avant-corps horizontal en toit terrasse. Il présente un portail à quatre portes en bois, de forme rectangulaires, et est flanqué par un édicule ouvert supportant trois cloches. L’ensemble de l’édifice est couvert d’un toit en pente. La hauteur sous plafond est de 7,5 à 12 m, la portée de près de 20 m. L’église comporte encore quelques sous-espaces qui peuvent être vus comme des réminiscences des chapelles auxiliaires dans les églises traditionnelles :
On assiste à un grand renouveau de l’art sacré dès les années 1920 (église Notre-Dame du Raincy parfois surnommée « Notre Dame du béton », Auguste Perret architecte) et surtout dans les années 1950 sous l’impulsion du père Couturier, dominicain, qui fut à l’origine notamment du couvent Sainte-Marie de La Tourette, près de Lyon (Le Corbusier). Vatican II renouvelle complètement la liturgie, ce qui, du point de vue architectural, se traduit par un autel principal au centre, le prêtre étant tourné vers l’assemblée. Quant à l’art sacré en général, le Concile officialise l’évolution déjà en cours : il s’agit d’admettre les changements introduits par les progrès de la technique (On ne construit plus de la même façon ni avec les mêmes matériaux), mais aussi d’accueillir les différents arts selon les peuples et les époques. Le Concile s’achève en 1965 alors que les plans de l’Immaculée-Conception datent de 1963[2]. Vitraux
Icônes
Située au 59, rue du Point-du-Jour, cette chapelle a été édifiée sur les plans de l’architecte Charles Venner en 1933. Elle dépend de la paroisse de l’Immaculée-Conception. Elle est bâtie en béton armé et est orientée à l’ouest selon un plan longitudinal. Sa nef unique se termine par un chœur à chevet plat. La chapelle est couverte d’un toit terrasse en pente. La façade est composée d’une fine baie horizontale longeant la nef et d’une baie rectangulaire à meneaux dans la largeur du chœur, le tout surmonté d’une croix[4]. Pour approfondirArticles connexes
Liens externes et bibliographie
Références |