À l'origine, le plan d'ensemble de la cité Solvay ne prévoyait pas la construction d'une église[2]. Pourtant, l'église Sainte-Anne a vu sa première pierre posée le (celle-ci, visible dans le mur nord du chœur, porte en effet la date XX.V.MCMXXXVIII)[1]. L'église a été inaugurée le [3], soit le jour de la déclaration de la guerre contre l'Allemagne[4].
Une fresque du peintre suédois Rudolf Gowenius(sv)[7],[8] orne le mur du chœur ; il l'a exécutée entre le et le [9].
En 1961, la paroisse a ouvert une souscription auprès de ses fidèles pour construire une salle paroissiale. La société Solvay, souhaitant que l'architecture de cette salle soit homogène avec celle de l'église, finança les coûts supplémentaires occasionnés par cette contrainte[10].
Le , l'église a été labellisée « Patrimoine du XXe siècle »[11],[12], en même temps que la cité Solvay ; à ce titre elle a été présentée en 2010 dans une exposition à la Maison de l'architecture de Franche-Comté à Besançon[2],[13].
Elle a été inscrite aux monuments historiques par arrêté du [14],[15]. L'arrêté de classement du se substitue à l'arrêté d'inscription[14].
Les plans initiaux de l'église prévoyaient un orgue, mais le projet a été abandonné à cause de la Seconde Guerre mondiale. Entre 2006 et 2009, la collégiale Notre-Dame de Dole, située à une dizaine de kilomètres, a été restaurée, et son orgue a été déposé. Apprenant cela, une association, les Amis de l'orgue de Sainte-Anne, s'est alors constituée pour recueillir les fonds nécessaires à la restauration de l'orgue, acquis pour un euro symbolique, et en équiper l'église Sainte-Anne de Tavaux[18]. Ce projet a été récompensé en 2011 par le prix « Un patrimoine pour demain » du magazine Pèlerin[4],[3]. L'orgue a été inauguré dans l'église le [19].
↑ a et bPhilippe Royer, « Concours "Un patrimoine pour demain" : L'orgue de l'église Sainte-Anne de Tavaux (Jura) », Pèlerin, no 6727, (lire en ligne).
↑(sv) Nils Axel Erik Bohman, Torsten Dahl, Bengt Hildebrand et Oscar Harald Wieselgren, Svenska män och kvinnor(sv) : Biografisk uppslagsbok, vol. 3, Bonnier, , « Gowenius, Rudolf », p. 78.
↑ abcd et eYves Sjöberg, Mort et résurrection de l'art sacré, Paris, Bernard Grasset, coll. « Église et temps présent » (no 8), , 390 p. (lire en ligne), p. 117–118.