Église Saint-Vincent-de-Paul de Lille

Église Saint-Vincent-de-Paul
Image illustrative de l’article Église Saint-Vincent-de-Paul de Lille
Présentation
Nom local église Saint-Vincent dans les locaux de la Filature
Culte Catholique romain
Rattachement Diocèse de Lille
Début de la construction 1838
Fin des travaux 1841
Architecte Charles Benvignat (pour l’ancienne église de 1841)
Autres campagnes de travaux transfert en 1983 dans la Filature
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Ville Lille
Coordonnées 50° 37′ 08,96″ nord, 3° 04′ 17,04″ est
Géolocalisation sur la carte : Lille
(Voir situation sur carte : Lille)
Église Saint-Vincent-de-Paul
Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Église Saint-Vincent-de-Paul
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Vincent-de-Paul

L’église Saint-Vincent-de-Paul de Lille est une église du quartier de Lille-Moulins détruite en 1983 et transférée dans les bâtiments rénovés d'une ancienne filature.

L’ancienne église

La première église fut construite de 1838 à 1841 sur les plans de l’architecte Charles Benvignat[1].

Cette église fut édifiée sur des terrains donnés en 1836 par les industriels Wallaert qui venaient d’installer une filature rue des Canonniers (actuellement rue de Fontenoy) à la récente commune de Moulins-Lille[2]. Ces terrains comprenaient également ceux de la place de Trévise devant l’église, actuellement place Déliot et des rues environnantes.

Cette place, avec son église, la nouvelle mairie, ses écoles, son marché en plein air (qui existe en 2017) devint le centre de la nouvelle commune créée en 1833 par détachement de la commune de Wazemmes de l'ancien faubourg des Malades groupé autour de la rue d'Arras avant son développement industriel amorcé à partir de 1830.

L’église comprenait une nef aux longs murs de briques, une haute voûte supportée par des colonnes et une façade sur la place surmontée d’un clocher de 30 mètres comprenant une rosace au premier niveau[3]. Son architecture était généralement considérée comme médiocre[2] : son austérité et sa tristesse sont également signalées dans les ouvrages le mentionnant.

Une importante pièce de mobilier était l'orgue Merklin, installé en 1860 dans un buffet du XVIIIe siècle. L'orgue et son buffet furent inscrits à l'inventaire des monuments historiques en 1973. Le tout disparut dix ans plus tard sans laisser de traces[4].

On aperçoit la façade de cette église quelques années avant sa destruction dans un plan du début du film Le Corps de mon ennemi.

La nouvelle église

L’église menaçant ruine fut détruite en 1983 et transférée dans le bâtiment rénové d’une ancienne filature Le Blan.

La cloche sur la façade a été apportée de l'ancienne église. Elle date de 1932, époque de crise, et porte l'inscription : « je sonne la guerre au taudis et à la misère ouvrière ».

Ses dimensions intérieures sont nettement plus modestes que celle de l'ancienne église : 200 places groupées autour de l'autel sous un plafond bas avec des vitraux du maître-verrier Luc Six. Plusieurs éléments proviennent de l'ancienne église : des stalles de 1878, une porte de confessionnal et une statue de la Vierge de 1932[3].

« La Filature » qui comprend également une médiathèque, un théâtre et des logements sociaux est la première d’un ensemble de réhabilitations d’anciennes usines textiles de Moulins où furent établis à la fin du XXe siècle les locaux de l’Université de Lille 2, de l’IRA de Lille et des bureaux[5].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Alfred Salembier, Histoire de Wazemmes, Société d'études de la province de Cambrai, (lire en ligne), p. 371
  2. a et b Pierre Pierrard, La vie ouvrière sous le Second Empire, Paris, Bloud et Gay, , 532 p., p. 60
  3. a et b Jean Marie Leuwers, Promenades moulinoises, (lire en ligne), p. 56 57 et 58
  4. Etienne Delahaye, « Orgues à Lille », Orgues nouvelles n°19,‎ , p. 10
  5. ouvrage collectif, Guide d'architecture de la métropole lilloise : Lille Métropole, Courtrai, Tournai, Ypres, Paris, Le passage. Paris-New York Editions, , 333 p. (ISBN 978-2-84742-128-6), p. 32