L'école était originellement située rue Vitruve, dans une circonscription où l'échec scolaire était important : 30 % des élèves avaient redoublé au cours préparatoire, 50 % à la fin du primaire. Avec une équipe constituée d'instituteurs volontaires, Robert Gloton monte un projet de lutte contre l'échec scolaire englobant l'école Vitruve, qui affiche alors les plus mauvais résultats, et des écoles avoisinantes. Ce projet sera également connu sous le nom de Groupe expérimental du XXe arrondissement de Paris.
L'expérience est concluante : l'ensemble des élèves accède à la classe de 6e, ce qui nécessitait à l'époque le passage d'un examen[2]. Elle ne continuera cependant qu'à l'école Vitruve ; il n'a pas eu l'effet « tache d'huile » escompté par Robert Gloton, et les autres écoles de sa circonscription continuent à travailler selon des méthodes traditionnelles.
L'école Vitruve continue à fonctionner en équipe depuis cette date.
Annika Blichmann, Schulreform und Reformschule in Frankreich. Die "École élémentaire Vitruve" im Horizont der Geschichte, Jena 2008, (ISBN978-3-938203-68-2)
Gérard Delbet, Vitruve : rassemblée générale, Les Editions du bord du Lot, 2019 (ISBN978-2352084648)
Delphine Patry, « Josette Broquet, institutrice à l’École Vitruve (1961-1972) », Spirale - Revue de recherches en éducation, no 68, , p. 133-144 (lire en ligne, consulté le ).
Vidéographie
On n'est pas des minus (1984), réalisé par Jean-Michel Carré, production Les Films Grain de Sable.
Vitruve, une école de la République (2003), réalisé par Richard Hamon, production Mosaïque Films.
On ne peut pas faire boire un cheval qui n'a pas soif (2009), réalisé par Maud Girault et Jonathan Duong.
↑Delphine Patry, « Robert Gloton (1906-1986) : un artisan de l’Éducation nouvelle dans l'enseignement public ? », Éducation et socialisation, no 54, (lire en ligne, consulté le ).