Ágnes UllmannAgnes Ullmann
Ágnes Ullmann, née le à Satu Mare et morte le à Paris[1], est une microbiologiste française. BiographieFormationÁgnes Ullmann démarre ses études à l'université Bolyai, en Roumanie, puis obtient son doctorat en microbiologie à l'Université de Budapest[2]. Après un stage de recherche à l'Institut Pasteur de 1958 à 1959 auprès de Jacques Monod, elle s'installe en France en 1960 avec le soutien de Monod. Celui-ci la fait passer clandestinement la frontière austro-hongroise, dans une caravane hongroise, avec son mari [2],[3]. Carrière scientifiqueÁgnes Ullmann s'est d'abord intéressée aux effets des antibiotiques à l'Institut Pasteur et y découvre le mode d'action de la streptomycine comme inhibiteur de la synthèse des protéines chez les bactéries. Elle étudie également l'effet du second messager AMPc dans la cellule bactérienne[4]. En 1967, elle démontre que l'AMPc inverse la répression catabolique chez la bactérie E. coli. Plus tard, elle découvre un autre facteur qui stimule la répression des catabolites (facteur de modulation des catabolites, ou CMF). Ágnes Ullmann s'est ensuite intéressée au mode d'action de l'agent pathogène de la coqueluche. Elle démontre que la toxine augmente la production d’AMPc dans la cellule hôte et perturbe ainsi son métabolisme. La toxine facilite l'attaque de la cellule hôte par d’autres molécules ce qui permet à Ágnes Ullmann de développer des vaccins en couplant la toxine de la coqueluche génétiquement modifiée avec des fragments antigéniques contre lesquels une immunité se développe[5]. Elle est membre honoraire de l'Académie hongroise des sciences et de l'Académie européenne de microbiologie (EAM). En 1978, elle publie, avec André Lwoff, un recueil d'essais de Jacques Monod [6] et elle publie deux anthologies à sa mémoire[7] [8]. HommageÁgnes Ullmann est faite chevalière de la Légion d'honneur en 1996[2]. En 2002, elle reçoit la médaille d'or Robert Koch[2]. Le président de l'EAM, Philippe Sansonetti, rappelle toutes ses contributions à la microbiologie dans in memoriam Agnes Ullmann " [9]. Vie privéeÁgnes Ullmann est devenue française en 1966[5]. Travaux
Liens externes
Références
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