Unterseeboot type VII, l'U-952 avait un déplacement de 769 tonnes en surface et 871 tonnes en plongée. Il avait une longueur totale de 67,10 m, un maître-bau de 6,20 m, une hauteur de 9,60 m et un tirant d'eau de 4,74 m. Le sous-marin était propulsé par deux hélices de 1,23 m, deux moteurs dieselGermaniawerftM6V 40/46 de 6 cylindres en ligne de 1 400 cv à 470 tr/min, produisant un total de 2 060 à 2 350 kW en surface et de deux moteurs électriquesBrown, Boveri & CieGG UB 720/8 de 375 cv à 295 tr/min, produisant un total 550 kW, en plongée. Le sous-marin avait une vitesse en surface de 17,7 nœuds (32,8 km/h) et une vitesse de 7,6 nœuds (14,1 km/h) en plongée. Immergé, il avait un rayon d'action de 80 milles marins (150 km) à 4 nœuds (7,4 km/h; 4,6 milles par heure) et pouvait atteindre une profondeur de 230 m. En surface son rayon d'action était de 8 500 milles nautiques (soit 15 700 km) à 10 nœuds (19 km/h). L'U-952 était équipé de cinq tubes lance-torpilles de 53,3 cm (quatre montés à l'avant et un à l'arrière) et embarquait quatorze torpilles. Il était équipé d'un canon de 8,8 cm SK C/35 (220 coups) et d'un canon antiaérien de 20 mm Flak. Il pouvait transporter 26 minesTMA ou 39 minesTMB. Son équipage comprenait 4 officiers et 40 à 56 sous-mariniers.
Sa première patrouille est précédée par un court trajet de Kiel à Bergen. Elle commence le au départ de Bergen sous les ordres de l'Oberleutnant zur See Oskar Curio. Le , l'U-952 lance une attaque contre le convoi ONS-5, sa torpille explose prématurément. Le , l'U-952 et son groupe sont déplacés vers le sud pour intercepter le convoi SC-130 qui est signalé par l'U-304 durant la nuit du 18 au . Seuls l'U-645 et l'U-952 entrent en contact avant de perdre ce convoi le lorsqu'il change de route. Les U-Boote sont chassés par un Liberator piloté par le F/Sgt W. Stones du Sqn 120. L'U-952 est endommagé par des charges de profondeur de la frégate d'escorte HMS Tay(en)[1]. Il fait route vers la France qu'il atteint le .
Il reprend la mer le au départ de La Rochelle pour l'Atlantique Nord. Encore une fois, des ennuis techniques l'obligent à rentrer à La Pallice.
Sa deuxième patrouille se déroule du au , soit 48 jours. L'U-952 est l'un des quatorze U-Boote qui forment le groupe Leuthen dans le sud-sud-ouest de l'Islande à partir du , pour intercepter les convois ON. Le secret doit être maintenu autant que possible pour éviter que la présence des U-Boote soit connue des alliés. Le , l'U-952 torpille et envoie par le fond une corvette britannique du convoi ON-202, dans le sud-est du cap Farvel. Un seul survivant de la corvette est recueilli par la frégate HMS Itchen(en). Auparavant, elle avait recueilli 81 survivants du destroyerUSS McCook coulé par l'U-305. Lorsque le Itchen est coulé le , seuls trois hommes survivent, sur le total de ces trois navires[1]. Au matin du , l'U-952 est aperçu près du convoi par le chalutier armé anti-sous-marins HMS Northen Waters. Ce dernier tente en vain d'éperonner l'U-952, puis d'effectuer une attaque avec des charges de profondeur après qu'il a plongé. Il refait surface et s'éloigne. Dans la soirée, le submersible attaque sans succès une corvette française. Le lendemain matin, il torpille deux bâtiments américains du convoi, dans le sud-sud-est du cap Farvel ; le premier est envoyé par le fond et le deuxième est touché. Peu de temps après, l'opération se termine avec six bâtiments envoyés par le fond et un endommagé, trois navires d'escorte ont été aussi coulés et un autre endommagé de manière irréparable[1]. Après quelques semaines de ratissages infructueux à la recherche des convois ONS-19, ON-204, SC-143 et HX-259, l'U-952 quitte le groupe Rossbach et rentre à la base.
Le , le submersible fait une sortie en mer, de cinq jours.
Il reprend la mer le pour la Méditerranée. L'U-952 passe le détroit de Gibraltar durant de la nuit du 3 au . Le bateau patrouille probablement en Méditerranée occidentale, sans succès. Il arrive à Toulon le . Au cours de cette mission, Oskar Curio est promu Kapitänleutnant le .
Il quitte Toulon le pour sa quatrième patrouille de guerre. Le , l'U-952 attaque sans succès un destroyer près d'Anzio et le il rate une corvette dans le nord de l'île d'Ustica[1]. Six jours plus tard, il torpille et envoie par le fond un cargo à vapeur américain dans le nord-nord-est de Palerme. Après 33 jours en mer, il rejoint son port d'attache de La Spezia qu'il atteint le .
Le , le sous-marin quitte La Spezia pour retourner à Toulon.
Sa cinquième patrouille, du au , soit 45 jours en mer, lui fait rejoindre les côtes algériennes et la mer Tyrrhénienne, sans succès.
Il est endommagé une première fois le dans le bassin n°3 de Missiessy à Toulon, par des bombes lors d'un assaut aérien américain du 15e AF. À la suite de cette attaque, il est désarmé le .
Note : Oblt. = Oberleutnant zur See - Kptlt. = Kapitänleutnant
Opérations Wolfpack
L'U-952 a opéré avec les Wolfpacks (meute de loups) durant sa carrière opérationnelle.
Sans nom (5–)
Isar (10–)
Donau 1 (15–)
Leuthen (15–)
Rossbach ( – )
Navires coulés
L'U-952 a coulé 2 navires marchands totalisant 13 374 tonneaux, 1 navire de guerre de 925 tonneaux et a endommagé 1 navire marchand de 7 176 tonneaux au cours des 5 patrouilles (219 jours en mer) qu'il effectua.