Treffendel
Treffendel (prononciation : /tre.fɑ̃'dɛl/) est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne. GéographieTraditionnellement, la commune fait partie du Pays pourpre. Communes limitrophesTreffendel est à l'ouest de Rennes et à l'est de la forêt de Paimpont. Relief et hydrographieLe territoire communal forme pour l'essentiel un plateau légèrement incliné vers l'est, les altitudes les plus élevées se trouvant donc dans la partie occidentale de Treffendel (143 mètres à l'ouest de la Rue Gautier) et s'abaissant jusqu'à un peu plus d'une centaine de mètres dans la partie orientale de la commune (106 mètres par exemple au nord de la Chevallerais) ; le bourg est vers 122 mètres d'altitude. Les points les plus bas sont dans les deux vallées qui limitent la commune au nord et au sud (56 mètres dans celle du Serein à l'endroit où ce cours d'eau quitte le territoire communal)
Le finage de Treffendel est limité au nord par le Serein, qui coule ouest-est, alimente les étangs du Gué Charet et de l'Etunel, et sépare la commune de celles de Saint-Péran et Monterfil, et au sud par le Ruisseau de la Chèze (Chaise), qui coule aussi ouest-est, alimente la retenue d'eau de Rennes IV, et sépare la commune de celles de Plélan-le-Grand et Maxent ; ces deux rivières sont des affluents de rive droite du Meu. Quelques petits affluents du Serein ont leur source à Treffendel et traversent la partie nord de la commune, notamment le Ruisseau des Vallées et le Ruisseau du Bignon, ce dernier servant un moment de limite administrative avec Monterfil. Les deux retenues des barrages de la Chèze et du Canut (Rennes IV) ont été mises en service en 1976 pour contribuer à l'alimentation de Rennes en eau potable (l'eau est acheminée par une conduite souterraine jusqu'aux réservoirs de Villejean à Rennes) : elles s'étendent sur 225 hectares (dont 60 ha sur la commune de Treffendel) pour une contenance totale de 14 000 000 de m³[1]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[4]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 761 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Rheu à 17 km à vol d'oiseau[5], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 720,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8]. TransportsHabitat et paysagesLa commune présentait traditionnellement un paysage agraire de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts[9]. formés de hameaux ("villages"), les principaux étant la Chavallerais, Lénéheuc et la Mercerais, ainsi que des fermes isolées. Le bourg ne se composait que de quelques maisons éparses comme le montre le cadastre de 1823[10].
UrbanismeTypologieAu , Treffendel est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,1 %), zones agricoles hétérogènes (33,2 %), prairies (9,7 %), forêts (5,1 %), zones urbanisées (4,7 %), eaux continentales[Note 2] (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. ToponymieLe nom de la localité est attesté sous les formes capella de Treffandel en 1574[16], Treff Andel.[réf. nécessaire] L'origine bretonne est probable, mais seule sa première partie s’explique clairement : du celtique ancien trebo-, (« lieu habité ») qui a évolué en treb-, puis en treff-. Il s’agissait d’un hameau, puis d’une partie d’une paroisse (trève)[17]. Quant à la deuxième partie, deux hypothèses sont avancées : - soit du breton, -andon, « source », suivi d’un suffixe diminutif. - soit, en décomposant en tref-fandel, d’un nom de personne -fand ou -fant qui pourrait être un emprunt breton au latin fandus, « permis, autorisé et par extension », « un homme honnête ». Cette incertitude sur l’étymologie du nom du village est l’un des mystères de l’histoire de Treffendel[18].[source insuffisante] HistoireMoyen-ÂgeSelon A. Marteville et P. Varin, qui s'appuient sur le Cartulaire de Redon, vers 960 un habitant de Plélan, nommé Ganocan, donna « à Saint-Sauveur de Redon et à Saint-Maxent une portion de terre sise dans le lieu dit Trev-Munbel (..) ; il y avait en ce lieu une petite chapelle que les moines réédifièrent et qui dépendait de Maxent. Trev-Munbel, et par adoucissement Trev-Undel, devint dans la suite trève de Maxent, avec vicairie perpétuelle, et fut érigée succursale à la fin du XVIe siècle sous le nom de Trefundel »[20]. Ce n'est qu'au XVIIe siècle que Treffendel est qualifiée pour la première fois de trève (dépendant de l'évêché de Saint-Malo) dans un texte de l'époque, mais la première syllabe de son nom laisse supposer qu'elle en était une bien avant[17]. Temps modernesDeux foires se tenaient au Breilhoussoux (XVIIIe siècle) : à la Saint-Georges le 23 avril et à la Saint-Fiacre le 30 août. Treffendel, trève de la paroisse de Plélan, est devenue paroisse indépendante seulement en 1803. L'église tréviale, reconstruite en 1574, fut alors consacrée à saint Pierre ; une tour et une chapelle y furent ajoutées en 1658 ; elle avait pour saints patrons sainte Marie-Madeleine en 1727, et saint Malo au milieu du XVIIIe siècle. Cette dernière dédicace, conservée jusqu'à aujourd'hui, pourrait être celle des origines, en accord avec la forme bretonne du nom du village[21]. Deux chapelles frairiennes existaient : celle de la Chevolerais (disparue) et celle du Coudray (elle subsiste à l'état de ruine). Le manoir du Breilhoussoux (XVe siècle) possédait une chapelle privée (dédiée à saint Jean) et le droit de haute justice[17]. Révolution françaiseEn 1790 Treffendel devient une commune indépendante, dépendant du canton de Plélan et du district de Montfort[1]. L’attaque en 1790 du château du Breil-Houssoux, alors en Plélan [de nos jours en Treffendel] est menée semble-t-il par Jean Bonjean, ancien domestique du seigneur ainsi que par Jean Merel, trésorier général de Treffendel[22]. Le XIXe siècleLa RN 24, alors route impériale, est construite sous le Premier Empire. L'école des garçons, qui existait antérieurement, bénéficie d'importants travaux en 1847 (elle était située derrière la mairie, à l'emplacement de l'actuelle salle des fêtes ; elle ferma en 1920. L'école publique des filles ouvre après 1900 et devint mixte en 1920 (elle ferma en 1960). Une école privée de filles ouvrit en 1871 (elle ferma en 1959) et une école privée de garçons en 1910 (devenue école mixte en 1959)[1].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Treffendel en 1853 :
L'église paroissiale actuelle, construite à l'initiative de l'abbé Coignard (recteur entre 1862 et 1886) et grâce au travail et à la générosité des paroissiens, est mise en service en 1872[1]. Le XXe siècleLa Belle ÉpoqueEn 1900 le préfet d'llle-et-Vilaine dut demander au Conseil général contraindre le conseil municipal de Treffendel qui refusait de voter sa quote-part pour la construction d'une école laïque de filles, mais le Conseil général refusa la demande du préfet car «des religieuses auxquelles les habitants sont très attachés dirigent un établissement »[23]. En 1909 l'école laïque des filles de Treffendel avait 5 élèves[24]. La ligne de tramway à voie métrique et voie unique de la Compagnie des tramways à vapeur d'Ille-et-Vilaine allant de Rennes à Plélan (inaugurée en 1898) et surnommée « le Tacot », est prolongée jusqu'à Guer via Paimpont-les-Forges et Beignon (mise en service le ). Une gare existait à Treffendel[25] ; la ligne ferma le [26].
La Première Guerre mondialeLe monument aux morts de Treffendel porte les noms de 39 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux deux sont morts en captivité en Allemagne : François Gaultier le à Siegen et Godefroy Fresnel le à Schneidemühl (Pila dans la Pologne actuelle) ; Désiré Robert est mort le en Syrie ; tous les autres sont morts sur le sol français ( dont Jean Beguinel et Pierre Dubois, tous deux décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ainsi que Pierre Catherine décoré de la Croix de guerre[27]. L'Entre-deux-guerresLe monument aux morts de Treffendel a été réalisé par Eugène Gallée, entrepreneur de travaux à Évran ; il est formé d'une plaque de granite disposée verticalement avec, dans un médaillon le profil d'un poilu entouré d'une couronne de lauriers. Un éclairage public au gaz est mis en place dans le bourg en 1922, remplacé en 1929 par un éclairage électrique[1].
La Seconde Guerre mondialeLe monument aux morts de Treffendel porte les noms de 5 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[28]. Un soldat américain, Peter Andersen, est mort le à Treffendel[29]. La section FFI de Plélan-le-Grand fut fondée le par le sous-lieutenant Bourhis en accord avec le lieutenant Duval. La section était constituée des groupes de Plélan, Maxent, Bréal, Treffendel, Saint-Malon, Iffendic et Mordelles[30]. L'Après Seconde Guerre mondialeLes premiers chemins ruraux sont construits entre 1946 et 1948 par des prisonniers allemands[1]. Le réseau d'adduction d'eau potable commence à être installé en 1965 ; il faudra une dizaine d'années pour que toute la commune soit desservie ; la station d'épuration des eaux ouvre en 1977. Les opérations du remembrement commencent en 1974 pour s'achever en 1977. Le premier lotissement, celui des Landelles, est créé en deux temps : 1973 et 1976, celui de la Fontaine en 1983 et 12 logements HLM locatifs en 1984 et ceux de la rue du Bignon en 1997 ; le lotissement de la Cour Détoc (une cinquantaine de lots) commence à être aménagé en 1999. La nouvelle mairie, le nouveau bureau de poste et la salle des fêtes ouvrent en 1992-1993 et le nouveau groupe scolaire en 1999[1]. Politique et administration
DémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33]. En 2022, la commune comptait 1 327 habitants[Note 12], en évolution de +5,57 % par rapport à 2016 (Ille-et-Vilaine : +5,46 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Culture locale et patrimoineLieux et monuments
Loisirs
Personnalités liées à la communeLangue régionaleLa commune est engagée depuis 2022 dans la promotion du gallo à travers la signature de la charte « du Galo, dam Yan, Dam Vèr ! »[42]. Archives
Voir aussiLiens externes
Notes et référencesNotes
Cartes
Références
|