Silence, stylisé en S!lence, est une revue écologiste, alternative, altermondialiste et non-violente française créée en 1982. C'est le plus ancien des mensuels écologiques français. Elle est publiée par une association portant le même nom[1].
Présentation
Origines
La revue S!lence est lancée en 1982, deux ans après l'arrêt du pionnier de l'écologie, La Gueule ouverte. Son titre renvoie, par antithèse, à celui de son prédécesseur[2],[3]. C'est le plus ancien des mensuels écolos français[2]. Ses bureaux sont implantés dans les Ateliers de la Croix-Rousse à Lyon[2].
Formule et thèmes
Dès son lancement, la revue assure une parution mensuelle centrée sur un dossier thématique accompagné d'une foule de petites informations diverses[4]. Elle a bien souvent été la première à se pencher sur les thèmes nouvellement apparus dans les milieux de l'écologisme radical, par exemple ceux de la décroissance, de l'agriculture biologique, de la ZAD à Notre-Dame-des-Landes, avant leur diffusion auprès d'un plus large public[3],[4],[5].
Centre d'informatisation des données socio-politiques, Saint-Martin d'Hères, Isère.
Centre de sociologie des représentations et des pratiques culturelles, Grenoble.
Distribution et devenir
Sous-titrée Écologie, alternatives, non-violence, cette revue de 48 pages « refuse la distribution en kiosque pour éviter le gaspillage de papier », et privilégie « les librairies alternatives, les chaînes de magasins et boutiques bio » par cohérence avec ses choix. Elle connaît cependant, en 2018, une érosion de lecteurs comme le précise un de ses quatre salariés, Olivier Chamarande : « Dans les années 90, nous avions encore 5 000 abonnés, ils ne sont plus que 3 500 à 4 000, auxquels s’ajoute un millier de lecteurs non-abonnés[2] ».
En , les responsables du mensuel lancent une campagne de financement participatif sur la plateforme Zeste « pour continuer à paraître, moderniser leur site Internet et être mieux diffusés »[2].
Accueil
Le journaliste du Nouvel Obs Arnaud Gonzague qualifie Silence de « mensuel qui a eu raison presque sur tout, presque avant tout le monde »[2] tandis que le journaliste du MondeHervé Kempf trouve que Silence« mérite la palme de la ténacité pour avoir été lancée en 1982 au moment d'un vif reflux de l'écologisme en France » et « avoir toujours assuré une parution mensuelle »[4].
L'Écologisme à l'aube du XXIe siècle, de la rupture à la banalisation ?, Actes du colloque de à l'Université Pierre Mendès France (Grenoble) avec des contributions de Jean-Paul Bozonnet, Joel Jakubec, Centre de sociologie des représentations et des pratiques culturelles (Grenoble), Centre d'informatisation des données socio-politiques (Saint-Martin d'Hères, Isère), Silence (Périodique), Genève, Georg, 2000, (ISBN2825707015), notice WorldCat.
↑ a et b« 27/30 Les écologistes, c'est le bouquet », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cHervé Kempf, « Sauver le monde par la « décroissance soutenable » », Le Monde, , p. 16.
↑Gonzague 2018 : « La première fois qu’on a parlé de décroissance dans la presse française, c’est assurément dans "Silence" en 1993... Idem pour l’agriculture bio, pour la ZAD à Notre-Dame-des-Landes et pour la plupart des alternatives à la société de consommation dont bruissent aujourd’hui tous les réseaux sociaux. »