Pazarcık – en kurde : Bazarcix ou Markaz– est une ville et un district situé dans la province de Kahramanmaraş, dans la région méditerranéenne de Turquie. La ville s’érige face au barrage de Kartalkaya. La majeure partie de la population est constituée de Kurdes de confession alévie.
La ville s’est faite tristement connaître du public lors du séisme du 6 février 2023, au grand dam de ses habitants. Elle est également connue pour être le théâtre d’affrontements entre l’armée turque et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)[1], mais aussi le lieu de naissance de nombreux combattants et commandants du PKK[2].
Toponymie
Pazarcık, qui signifie littéralement « petit marché » en turc, est désigné en kurde sous les appellations de « Bazarcix » ou « Markaz ».
Dans le passé, Pazarcık était connu en français sous le nom de « Bazarchic ».
La ville s’élève face au barrage de Kartalkaya, qui approvisionne les districts environnants en eau potable ainsi qu’en eau pour l’agriculture. Elle se trouve à 47 kilomètres du centre-ville de la ville de Kahramanmaraş[1].
Le district a été lourdement affecté lors du tremblement de terre du 6 février 2023.
Sismicité
Comme la majeure partie du pays, Pazarcık est situé sur une faille sismique, en l’occurrence la faille est-anatolienne (en turc : Doğu Anadolu Fay Hattı). Il s’agit d’une zone sismiquement active[5].
Séisme du 6 février 2023
Le 6 février 2023, Pazarcık est l’épicentre d’un séisme dévastateur d’une profondeur de 17,9 kilomètres et d’une magnitude de 7,8 sur l’échelle de Richter, suivi de plusieurs répliques, qui secoue gravement la région. Ce séisme aura partiellement détruit le district mais aussi la ville, causant de nombreuses pertes humaines.
La plupart des usines de fourrage et de farine du district, essentielle à l’économie locale, a été endommagée[6].
Il s’agit du séisme le plus important depuis celui du 17 août 1999[5].
De plus, une tempête survenue le 20 avril 2023 dans le district a frappé les rescapés du séisme, causant la mort de deux personnes, dont un jeune, et faisant 150 blessés[7].
Démographie
Le district comptait une population estimée à 68,838 habitants au recensement de 2018.
La population est composée principalement de Kurdes de confession alévie, avec une présence de Turcs et de Kurdes sunnites. Il y aurait également, bien que dans une moindre mesure, des Arabes et des Circassiens[6].
Autrefois, avant le génocide arménien de 1915, le district comptait également une population arménienne. En effet, de nombreux villages du district abritaient des Arméniens[8].
Aujourd’hui, le district accueille également des réfugiés syriens. En effet, en 2016, l’État turc a décidé d’installer un camp de réfugiés pour 27 000 Syriens dans les huit villages du district, dont six sont exclusivement peuplés de Kurdes de confession alévie[9],[10]. Cette décision a suscité de vives inquiétudes parmi la population locale, qui redoute une assimilation forcée (en turc : türkleştirme ; en français : turquisation), une politique longtemps menée par l’État turc, notamment à l’encontre des minorités kurdes et alévies[11].
Ségrégation urbaine et marginalisation
Avant le massacre de Maraş de 1978, les communautés kurde et turque cohabitaient en harmonie dans le centre de la ville sans qu’il n’y ait de tensions particulières.
Cependant, après ce tragique événement, la communauté turque a préféré s’établir dans le nord de la ville, tandis que la communauté kurde s’est concentrée dans le sud de la ville. Il existe donc une « fracture sociale » au niveau de la route Kahramanmaraş-Malatya, facilement constatable.
Aujourd’hui, les communautés vivent chacune de leur côté en paix : elles ont une existence séparée mais tranquille. Elles sont parfois amenées à interagir pour des activités commerciales (s’agissant des restaurants, des commerces…) mais demeurent globalement méfiantes entre elles.
Toutefois, en cas de mandat par un maire affilié au Parti de la justice et du développement (AKP), la communauté turque bénéfice largement d’un traitement préférentiel, tandis que les besoins de la communauté kurde restent ignorés, ce qui exacerbe les tensions entre les deux communautés. À titre d’exemple, lors du mandat de 2019 à 2024 du maire Ibrahim Yilmazcan, qui est affilié à l’AKP, les routes du sud de la ville sont longtemps restées en très mauvais état, alors même que les besoins secondaires de la communauté turque étaient satisfaites, provoquant l’indignation de la communauté kurde.
Le séisme du 6 février 2023 a accentué le sentiment de marginalisation et de discrimination ressentis par les communautés alévie et kurde. En effet, des allégations de discrimination contre ces communautés ont été soulevées devant la Grande Assemblée nationale de Turquie, qui soulignaient une négligence des efforts de reconstruction dans le district de Pazarcık après le séisme. Six mois après la catastrophe, les besoins essentiels de ces communautés demeuraient encore et très largement insatisfaits. À titre d’exemple, le district était confronté à une pénurie d'eau sévère, avec de fréquentes interruptions et une distribution très limitée, empêchant les habitants de se laver ou de laver leurs vêtements[12].
Langues
Le turc, langue officielle, est la langue la plus largement utilisée dans les interactions quotidiennes et les affaires administratives. Le kurde, et plus spécifiquement le dialecte kurmandji, est également parlé par la population kurde locale. Cependant, il faut noter que le kurmandji qui est parlé localement intègre des emprunts lexicaux issus du turc : à titre d’exemple, le mot « vie » se traduit par « jîyan » en kurmandji et par « hayat » en turc, mais la population locale utilise le terme de « hoyot ». De même, il y a un phénomène de conversion linguistique au sein de la population kurde locale.
Religions
La majorité de la population locale est de confession alévie, tandis qu’une petite minorité est sunnite.
Économie
L’économie locale repose principalement sur l’élevage et l’agriculture, avec la culture de pistaches, d’olives et des produits céréaliers tels que le blé, le maïs et l’orge[6].
Localité
Le district de Pazarcık comprend 84 quartiers (en turc : mahalle)[3],[13] :
Quartiers
(par ordre alphabétique)
Dénomination(s) en kurde
Démographie
Tribu
Branche de la tribu
1
15 Temmuz
A
Ahmet Bozdağ
Akcakoyunlu
Akçalar (auparavant Ağcalar)
Axcon
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Akdemir (auparavant Pulyanlı)
Pûlyone Jerî
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Armutlu
Dî Şakokê
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Aşağımülk
-
Exclusivement peuplé de Turkmènes
-
-
Aşıklar
Gundê Gozan
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
B
Bağdınısağır
Beşçeşme
Exclusivement peuplé de Turcs sunnites
Bölükçam (auparavant Dehliz)
Delizê Gir
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Büyüknacar Fatih
Büyüknacar Kocadere
Büyüknacar Merkez
C
Cengiz Topel
Ç
Çamlıca
Dî Bêxça
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Çamlıtepe
Çiçek
Çiçekalanı
Dî Bilikon
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Çiğdemtepe
Çöçelli
Çoçalon
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Atma
D
Damlataş (auparavant Kurtdere)
Bûwan, Xorikan
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Dedepaşa
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
E
Eğlen
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Kılıçlı
Eğrice
Emiroğlu
Evri Pınarbaşı
Evri Taşbiçme
F
Fatih
G
Ganidağıketiler
Ketil
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Göçer
Torinan
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Atma
Göynük
Çarkazon
Sinemilli
H
Hanobası
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Harmancık
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Hasankoca
Dî Mamadî Ûse ("Yusuf oğlu Mehmet köyü"), Bûgan
Exclusivement peuplé de Kurdes, à l'origine de confession alévie, mais qui ont par la suite été "sunnisés"
Atma
Hürriyet
Maxikon
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
I
Incirli
Deravê
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Iğdeli (auparavant Cimikanlı)
Atma
Bugan
K
Kadıncık
Karaağaç
Esmepûr
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Karabıyıklı
Karaçay
Karagöl
Karahüyük
Gundî Kulxêş
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Keleş
Kızkapanlı
Zêtikan
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Kizirli
Ovdilon,Kizîron
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Kuzeykent
M
Mehmet Emin Arıkoğlu
Memiş Özdal
Memişkahya
Di Mamiş
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Menderes
Mezraa
Mêzre
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Payamlıbağ (auparavant Musolar)
Dî Mûse/Musan
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
N
Narlı Bahçelievler
Narlı Cumhuriyet
Narlı İsmetpaşa
Nefsidoğanlı
O
Osmandede
Ö
Ördekdede
S
Sadakalar
Sadaqon
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Sakarkaya
Sallıuşağı
Soylon
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Salmanıpak
Salmanî Pok
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Salmanlı
Sarıerik
Dî Qawon
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Sarıl
Soku
Sultanlar
Ş
Şahintepe
Dî Xinto
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Şehit Nurettin Ademoğlu
T
Taşdemir
Tetirlik
Taterlî
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Atma
Tilkiler
Rîvyon
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Turunçlu
Turûşon
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
U
Ufacıklı
Ulubahçe
Y
Yarbaşı (communément appelé Bekirli)
Bekîran, Qamikon
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Sinemilli
Şixraş
Yeşilkent
Yiğitler
Yolboyu
Xidiran ("Hıdırlar")
Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Yukarıhöcüklü
Yukarımülk
Yumaklıcerit Bağlar
Yumaklıcerit Cumhuriyet
Note : Ne figurent pas dans le tableau les quartiers qui, autrefois, étaient rattachés au district de Pazarcık (et qui, à ce jour, conservent un lien fort avec celui-ci : voir supra) mais sont aujourd’hui intégrés à un autre district à la suite d’un découpage administratif territorial.
La plupart de ces « quartiers » du district de Pazarcık sont des villages dispersés partout autour de la ville de Pazarcık. Il convient de noter qu’il existe aussi des hameaux (en turc : mezra).
Est estimé à 160 le nombre de villages et de hameaux kurdes à Pazarcık[3].
Est estimé à 56 le nombre de villages alévis.
Diaspora
Une caractéristique du district de Pazarcık est qu’il possède une proportion particulièrement élevée d’expatriés, et donc d’une diaspora remarquablement significative[14]. La proportion d’expatriés originaires de Pazarcık dépasserait même la population totale du district de Pazarcık[14].
En effet, dans un premier temps, après le massacre de Maraş de 1978, Pazarcık a connu une politique d’extermination et de déportation, entraînant un exode important vers l’étranger, notamment vers l’Europe, et plus particulièrement l’Allemagne, la France ainsi que la Suisse[15],[6],[2],[11].
Dans un second temps, pour des raisons économiques, une partie de la population a quitté le district pour s’établir dans des villes voisines, telles que Gaziantep, Kahramanmaraş, Mersin ou Adana, ou dans des métropoles telle qu’Istanbul[16].
Aujourd’hui, la diaspora est répartie en Allemagne, en France, en Suisse, au Royaume-Uni, au Canada, en Italie, en Autriche…
En 2022, près de 6 000 jeunes ont quitté le district pour s’installer à l’étranger en raison de divers facteurs tels que les préoccupations économiques, un « manque de justice et sécurité » en Turquie[17],[11]…
Tableau montrant le nombre de personnes partant à l’étranger depuis le district de Pazarcık, d’après les informations fournies par la Direction des passeports de la Préfecture de police de Kahramanmaraş (2002)[14]
Implantations
Population
Nombre de personnes ayant émigré à l’étranger
Pazarcık
24374
4523
Akçalar
214
312
Alibeyuşağı
534
452
Armutlu
228
363
Aşağımülk
844
89
Aşıklar
10
0
Bölükçam
171
85
Büyüknacar
2963
122
Çamlıca
157
211
Çiçekalanı
139
157
Eğrice
657
93
Ganidağı
395
362
Göçer
46
62
Göynük
375
93
Harmancık
64
146
Hasankoca
97
215
Hürriyet
515
251
İncirli
35
92
Karaağaç
420
243
Karagöl
586
358
Keleş
101
27
Kızkapanlı
763
457
Kizirli
650
463
Kurtdere
391
76
Kuzkent
196
452
Memişkahya
294
303
Mezra
505
83
Payamlıbağ
489
447
Sadakalar
609
627
Sakarkaya
1227
43
Salmanıpak
286
151
Sarıköy
709
87
Soku
350
266
Sultanlar
470
57
Şahintepe
572
463
Şallıuşağı
308
321
Taşdemir
487
52
Tetirlik
1218
913
Tilkiler
630
596
Turunçlu
127
143
Ufacıklı
955
141
Ulubahçe
423
47
Yarbaşı
72
27
Yeniyurt
185
63
Yiğitler
263
43
Yolboyu
64
57
Yukarıhöcüklü
481
118
Yukarımülk
578
86
Yumaklıcerit
2012
297
Narlı
8798
2173
Akçakoyunlu
234
57
Akdemir
456
151
Aslanbey
244
59
Başçeşme
926
118
Bayramgazi
352
176
Cennetpınarı
293
213
Çınarlı
375
137
Çiçekköy
64
27
Çiğdemtepe
820
-
Çöçelli
569
320
Dedepaşa
66
93
Denizli
361
77
Doğanlı
494
452
Doğanlıkarahasan
651
253
Eğlen
166
92
Emiroğlu
621
127
Eskinarlı
353
131
Evri
3758
156
Hanobası
89
53
İğdeli
602
226
Kadıncık
245
63
Karabıyıklı
452
76
Karaçay
265
157
Karahöyük
563
83
Kelibişler
194
98
Köprüağzı
190
85
Maksutuşağı
364
128
Osmandede
314
95
Ördekdede
571
131
Salmanlı
335
63
Sarıerik
110
51
Seyrantepe
289
124
Söğütlü
205
69
Total
72628
21450
Diaspora en France
Dans son ouvrage intitulé Journal des anthropologues[18] publié en 1993, l’anthropologue Anne Vega écrit que les Kurdes alévis originaires de Kahramanmaraş, notamment ceux originaires de Pazarcık et de Elbistan, constituent la majorité de la population kurde à Paris ainsi que la plupart des réfugiés politiques kurdes.
Diaspora en Suisse
Une étude réalisée par l’Office fédéral des migrations de Suisse et intitulée Diaspora et communautés de migrants de Turquie en Suisse, révèle que la majorité des Kurdes résidant en Suisse sont originaires de Pazarcık (et des régions de Kahramanmaraş et Erzincan)[19].
Tribus
La nation kurde se caractérise par son fractionnement en tribus (en turc : aşiret). Il en existe deux principaux à Pazarcık : la tribu Sinemilli (en turc : Sinemilli aşireti ; en kurde : eşira Sînemîllî) et la tribu Atma (en turc : Atma/Atmalı aşireti ; en kurde : eşira Otmî)[16].
Sport
Pazarcık Aksuspor est le club de football professionnel local, créé en 1972.
Éducation
Les établissements d’enseignement de la ville sont :
Écoles maternelles
Pazarcık Anaokulu
Pazarcık Gelişim Anaokulu
Écoles primaires
Pazarcık Atatürk Ilkokulu
Pazarcık Cengiz Topel Ilkokulu
Pazarcık Cumhuriyet Ortaokulu
Pazarcık Çimko Ilkokulu
Pazarcık Fatih Ilkokulu
Pazarcık Gazi Ilkokulu
Pazarcık İmam Hatip Ortaokulu
Pazarcık İstiklal Halil Arık Ortaokulu
Pazarcık Mehmet Akif Ersoy Ortaokulu
Pazarcık Yatılı Bölge Ortaokulu
Pazarcık Yavuz Selim Ortaokulu
Pazarcık 15 Temmuz Şehitleri Ilkokulu
Écoles secondaires
Pazarcık Aksu Mesleki ve Teknik Anadolu Lisesi
Pazarcık Anadolu Lisesi
Pazarcık Anadolu İmam Hatip Lisesi
Pazarcık Atatürk Anadolu Lisesi
Pazarcık Fen Lisesi
Pazarcık Kipaş Çok Programlı Anadolu Lisesi
Pazarcık Mesleki ve Teknik Anadolu Lisesi
Établissement d'enseignement supérieur
Pazarcık Meslek Yüksek Okulu
Gastronomie
Quelques plats et desserts couramment consommés à Pazarcık :
Puşuruk : un dessert semblable au muhallebi, une sorte de flan au lait. Il est généralement servi avec du beurre fondu. Une autre recette incorpore également du pekmez, qui correspond à une mélasse de raisin.
Havırşık : un dessert préparé avec des morceaux de yufka mélangés à du pekmez et du beurre fondu.
Şekerli peynirli börek : une variante sucrée du börek qui combine du fromage avec du sucre, un mélange qui est ensuite enveloppé dans une pâte.
Çörek : il en existe deux versions : l’une salée, l’autre sucrée. Dans tous les cas, les recettes incluent des graines de nigelle (en turc : çörek otu).
Cevizli sucuk : une confiserie séchée au soleil à base de pekmez, de farine et de noix.
Tarhana (en kurde : keşk) : un mélange formé de céréales et de yaourt séché au soleil, qui peut être consommé comme tel. Il en existe diverses variantes, dont avec de la menthe séchée, du piment rouge…
Firik tarhana : en l’occurrence, le mélange est partiellement séché et est généralement consommé avec des oléagineux, tels des noix ou des amandes.
Sıkma tarhana : en l’occurrence, la version solide de ce mélange sert de base pour le tarhana çorbası, une soupe traditionnelle.
Tarhana çorbası : une soupe dont l’ingrédient principal est le tarhana.
Kömbe (en kurde : kılor) : une sorte de pizza farcie soit d’un mélange de viande hachée, de pommes de terre et d’oignons, soit d'un mélange de fromage et d’épinards.
Lozık : des boulettes à base de boulghour et de viande de poulet bouillies. Il en existe deux variantes : dans la première, elles sont servies avec du yaourt et du beurre fondu, et dans la seconde, dans une soupe contenant de la viande.
Meyhane pilavi (en kurde : tâvaşi) : du boulghour préparé avec du concentré de poivrons et des légumes, tels des oignons, des poivrons et/ou des tomates.
Içli köfte : des boulettes légèrement allongées, fourrées d’un mélange de viande hachée, d’oignons et de noix, et enveloppées d’une pâte à base de blé, puis bouillies et parfois frites.
Zeytinyağlı kuru dolma : des légumes séchés tels des poivrons, des aubergines, des concombres et farcis d’un mélange de viande hachée, de concentré de poivrons, de riz, d’oignons, de persil et/ou de légumes.
Yaprak sarma : des feuilles de vigne farcies du même mélange.
Lahana sarması : des feuilles de choux blancs farcies du même mélange.
Soğan dolması : des oignons farcies du même mélange.
Çiğ köfte ou Yağlı köfte : des boulettes à base de boulghour, de purée de tomates, de concentré de poivrons, d’oignons et de persil, mais aussi d’une généreuse quantité d’huile d’olive chauffée.
Ruhi Karadağ (1966 ; Pazarcık, Kahramanmaraş, Turquie –), un producteur de cinéma turc.
Kasım Engin (1966 ; Pazarcık, Kahramanmaraş, Turquie – 2020 ; Bradost, Irak), de son vrai nom Ismail Nazlıkul, un socialiste, historien et commandant du PKK, au sein duquel il a été un acteur clé et précurseur[22],[23],[24],[2].
Elif Ana [en kurde : Atê Elif] (1908 ; Akdemir, Pazarcık, Kahramanmaraş, Turquie – 1991 ; Akdemir, Pazarcık, Kahramanmaraş, Turquie), de son vrai nom Elif Sugan, une sainte sacrée qui occupe une place importante parmi la communauté alévie. Elle repose dans un mausolée (en turc : türbe), un lieu de pèlerinage où les fidèles viennent exprimer leurs vœux (que ce soit pour avoir des enfants, trouver un époux, ou trouver remède à ses maux…)[31].
↑ ab et c(tr) Mehmet Gürbüz, Murat Karabulut et Ersin Kaya Sandal., « Türkiye’den yurtdışına yasa dışı göçler: Pazarcık (Kahramanmaraş) örneği - An examination of Illegal Immigration from Turkey to Western Countries: A Case Study of Pazarcık (Kahramanmaraş) », Marmara Coğrafya Dergisi, no 8, (lire en ligne [PDF])
↑Anne Vega, Journal des anthropologues, (lire en ligne), p. 39-40
↑Katharina Haab, Claudio Bolzman, Andrea Kugler et Özcan
Yılmaz, Diaspora et communautés de migrants de Turquie en Suisse, Office fédéral des migrations (ODM), 160 p. (lire en ligne), p. 117