Oflag II-B
L' Oflag II-B était un camp de prisonniers de guerre lors de la Seconde Guerre mondiale à Arnswalde. HistoriqueCe camp pour officiers (Offizierlager) a été ouvert en 1939 dans une caserne dans la ville allemande d'Arnswalde, située en Poméranie, qui est devenue la ville polonaise de Choszczno à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Après l'invasion de la Pologne en septembre 1939, des officiers de l'armée polonaise y furent enfermés. Le , un groupe de 345 officiers et 140 hommes de troupe français, prisonniers lors de la bataille de France, y furent retenus captifs à leur tour. La méfiance mutuelle entre les deux groupes fut rapidement dépassée par la participation à des activités communes (les majors Vilmet au violoncelle, Hadangue à la flûte au sein de l'orchestre symphonique). Ces premiers prisonniers français d'Arnswalde furent transférés entre le 8 et le dans d'autres Oflags. À partir du , les prisonniers polonais du camp sont remplacés par d'autres officiers français venus de Gross Born, Oflag II-D, et les officiers polonais de Arnswalde les remplaceront. Le , les officiers furent emmenés vers l'ouest à pied, certains parcourront plus de 500 km. Le camp où il ne restait qu'une cinquantaine d'officiers malades fut libéré par les Russes quelque temps plus tard. Cette caserne abrite aujourd'hui le 2e régiment des troupes polonaises. Chefs de campLe commandement polonais fut assuré :
Pour les Français :
Le commandement allemand du camp était assuré par :
Vie dans le campLa bibliothèque française avait 20 000 volumes et la bibliothèque étrangère (anglais, allemand, italien, espagnol et même russe) avait 300 volumes ; des enseignements étaient délivrés comme la littérature, le droit, la philosophie, par Paul Ricœur notamment, les mathématiques, par Jean Kuntzmann[1], les langues, la résistance des matériaux, la comptabilité, l'économie, etc. . L'écrivain Georges Hyvernaud décrit sa vie et celles de ses compagnons d'enfermement dans le recueil Carnets d'oflag. Pierre Flament a soutenu une thèse d'histoire, où il décrit en détail la vie à l'Oflag II-B. D'autre part, Jean Fléchon et Louis Cousin ont décrit, dans des ouvrages, leurs souvenirs d'enfermement et leur errance à travers l'Allemagne d'Est en Ouest en 1945. Pierre Billotte s'évade et rejoint Londres et la France Libre en passant par Moscou. Un groupement liberté vit le jour en écho aux Forces françaises libres[réf. nécessaire]. Le camp fut évacué devant l'avance soviétique par des colonnes à pied, sur 1 500 km, vers l'Oflag IV-A. Bibliographie
Notes et références
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