Micrographia
La Micrographia (Micrographie) en anglais est un traité scientifique de Robert Hooke décrivant les observations réalisées par le jeune auteur de vingt-huit ans au moyen de lentilles optiques et de télescopes. Publié en septembre 1665, l'ouvrage fut immédiatement un succès de librairie. Bien connu pour ses gravures sur cuivre du monde microscopique, il s'organise en 60 comptes-rendus d'observations et 38 planches d'illustrations allant de son microscope à la surface de la Lune en passant par la surface d'étoffes, le détail de l'appareil urticant de l'ortie ou diverses espèces d'insectes. Parmi les descriptions les plus célèbres, figurent celles d'une puce ou de cellules végétales. Le texte sert d'appui à l'immense puissance de ce nouvel instrument qu'était le microscope. Il inventa à cette occasion dans l'observation XVIII concernant le liège, le terme "cellule", dont la structure lui rappelait une cellule de moine[1]. La Micrographia s'attache aussi à décrire des corps planétaires distants, la théorie de la dualité onde-particule ainsi que d'autres sujets scientifiques ou philosophiques auxquels l'auteur s'est intéressé. RéceptionPublié sous l'égide de la Royal Society, la popularité du livre contribua à forger l'identité de cette institution, vue de plus en plus comme "le" centre du progressisme scientifique à Londres. L'ouvrage attira par ailleurs l'attention sur le monde miniature, et influa sur l'imagination du public d'une manière radicalement neuve. Cet impact sur les esprits est illustré par la réaction de Samuel Pepys à la fin de la lecture du livre : « le livre le plus ingénieux que j'ai jamais lu en ma vie »[2]. Galerie
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