Manuel Joaquim de SousaManuel Joaquim de Sousa
Manuel Joaquim de Sousa ( - ) est une des figures de proue du mouvement anarchiste portugais[1] et un dirigeant anarcho-syndicaliste important de la Confédération générale du travail portugaise pendant la Première République. Orateur influent, journaliste et polémiste, il a marqué une génération de syndicalistes libertaires. Au début des années 1920, il est l'un des premiers à défendre l'idée d’unification du mouvement anarchiste ibérique, ce qui se concrétise par la création, en 1927, de la Fédération anarchiste ibérique (FAI). BiographieNé dans une famille pauvre dans un faubourg de Porto, il commence à travailler à l'âge de 12 ans comme apprenti. En 1904, il milite dans le Grupo de Propaganda Libertária à Porto[2] » et participe aux événements qui mènent à la Première République. En 1911, il publie la brochure O sindicalismo e a acção directa[3], plusieurs fois rééditée depuis. Entre 1912 et 1913, il est le secrétaire général de l'União Geral de Trabalhadores da Região Norte (Union générale des travailleurs de la région Nord) et, en au Congrès de Tomar, il participe à la constitution de l'União Operária Nacional (Union nationale des travailleurs - UON). En 1916, il déserte l'armée et se réfugie à Barcelone, où il est arrêté au cours de la grève des Postes et Télégraphes. Il revient en 1918 à Lisbonne. Le , il participe et préside, en tant que secrétaire de l'UON, le IIe Congrès National des Travailleurs à Coimbra et à la fondation de la Confédération générale du travail (CGT). Il en est élu secrétaire général[4]. Le , après le coup d'État de Primo de Rivera, il est arrêté à Séville lors d'une réunion du Comité national de la CNT. En 1925, en tant que membre de la CGT, il vote au Congrès de Santarém l'adhésion de la CGT à l'Association internationale des travailleurs (anarcho-syndicaliste). C'est à cette époque qu'il présente un projet de regroupement organisationnel entre anarchistes espagnols et portugais dans une Fédération anarchiste ibérique (FAI)[5]. Le , il est l'un des fondateurs de la FAI[4]. Son intense activité contre la dictature militaire et le fascisme de Salazar lui valent de nombreuses arrestations en 1928, 1932 et 1934/35. À partir de 1943, il participe au réseau clandestin de la CGT qui tente de promouvoir des initiatives de « relance de la propagande et de l'organisation libertaire » et l'action antifasciste. Il meurt, le , à Lisbonne. PublicationsDans les années 1920, il contribue, en tant que rédacteur en chef, à la rédaction de A Batalha (pt).
Bibliographie et sources
Articles connexesLiens externesNotes et références
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