Louis Auguste Moreau appartient à la famille Moreau, une dynastie de sculpteurs réputés originaires de Dijon[1] et installés à Paris. Il est le fils d'Auguste Moreau (1834-1917)[2].
Les sujets de ses sculptures sont des groupes allégoriques et classiques ainsi que des personnages célèbres[3]. Il produit également des sculptures dans le style Art nouveau[5] représentant principalement des jeunes femmes ou de jeunes enfants, des héroïnes fictives (Salammbô, bronze) ou historiques, ornés de motifs floraux et d'ornements[6]. Il influencera d'autres sculpteurs de la Belle Époque[6] comme Lucien Alliot (1877-1967), qui fut son élève[7].
L'atelier de Louis Auguste Moreau est situé rue Pelleport à Paris[11], ville qui devient, à la fin du XIXe siècle, la capitale de la sculpture Art nouveau[12]. Sculpteur renommé et commerçant avisé, à l'instar d'autres membres de la famille Moreau, ses nombreuses créations exposées aux Salons sont reprises et éditées en marbre et en bronze destinés à la bourgeoisie, en régule plus accessible[13], ou d'autres matières (étain, biscuit) ; ce qui correspond d'ailleurs bien à la volonté de diffusion de l'art, dans tout et pour tous, revendiquée par l'Art nouveau. Les œuvres sont signées « Louis Moreau » en écriture cursive.
En association avec son frère, le sculpteur Hippolyte François Moreau dit François Moreau (1857-1930)[14], il crée également un atelier dont la production artistique porte la signature « L & F Moreau » (en écriture cursive), le « L » signifiant Louis Auguste et le « F » François. Sous cette dénomination, les deux frères commercialiseront quelques sculptures en bronze ou biscuit, similaires à la production signée Louis Moreau, de nombreux objets mobiliers comme des horloges très ornées ainsi que des ensembles de garnitures en régule[15].
↑(en) Harold Berman, Bronzes; Sculptors & Founders, 1800-1930, vol. 2, Abage, , 1 216, p. 313.
↑ a et bBulletin des beaux-arts : Répértoire des artistes français, vol. 1, Paris, Fabré, , 206 p. (lire en ligne), p. 131.
↑Stéphane Richemond, Les salons des artistes coloniaux: suivi d'un dictionnaire des sculpteurs, Editions de l'Amateur, , 286 p. (ISBN2-85917-395-1), p. 201.
↑G. Lafenestre, Le livre d'or du Salon de peinture et de sculpture : Onzième année, Paris, Société des artistes français- Librairie des bibliophiles, , 103 p. (lire en ligne), p. 61, 62, 92.
↑Catalogue officiel des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants : Exposés au Palais des Champs Élysées, Paris, Imprimeries réunies, , 347 p. (lire en ligne), p. 269.
↑(en) Pierre Kjellberg, Bronzes of the 19th Century: Dictionary of Sculptors, , 685 p. (ISBN978-0887406294), p. 510.
↑Exposé en 2015 au Marshall M. Fredericks Sculpture Museum(en), Saginaw (cf. (en) Marilyn L. Wheaton, 19th and 20th Century American and European Figurative Bronze Sculpture : January 24 - May 16, 2015, Marshall M. Fredericks Sculpture Museum Saginaw Valley State University, , 28 p. (lire en ligne), p. 25).
↑Edwige Praça, Histoire de la mutualité dans l'Hérault : la grande aventure de la solidarité dans l'Hérault, XIXe et XXe siècles, , 127 p. (ISBN9782708917217, lire en ligne), p. 112.