Guillaume Labadie grandit dans le sud de la France[1]. Il commence à développer son intérêt pour la musique électronique au collège, écoutant originellement principalement du hip-hop, du punk rock et du heavy metal[2],[3]. Il est notamment inspiré par un album de remix électroniques d'un de ses groupes préférés, ce qui l'amène lui-même à remixer d'autres morceaux de metal et de punk[4].
Son pseudonyme « I Hate Models » — littéralement « je déteste les modèles » — exprime une « aversion pour les modèles ou genres littéraux et le fait d'être enfermé dans des catégories »[a],[2]. Il réduit au maximum ses interactions avec la presse et apparaît quasi-systématiquement masqué — par exemple avec un bandana à ses débuts — en public afin de conserver son anonymat[2],[4].
Carrière
I Hate Models commence sa carrière en 2015 en publiant son premier titre Persephone[5]. Son premier EP est Warehouse Memories, paru sur le label ARTS en 2016 et incluant notamment le titre Daydream[6],[7]. Il poursuit en 2017 avec plusieurs EP dont State of Control, où la piste Last Kiss Before Death est remarquée par DJ Mag pour son « style EBM-esque, marqué par un travail de synthé industriel sauvage »[b],[8].
Fin 2018, il apparaît pour la première fois sur le label de techno industrielle londonien Perc Trax avec l'EP Spreading Plague. La critique est positive, Tsugi relèvant par exemple que « ses sonorités se durcissent »[9] et DJ Mag louant la piste principale ainsi que son remix proposé par Perc lui-même[10]. En , toujours sur le label Perc Trax, il publie son premier album : L'Âge des métamorphoses, composé de douze pistes. Celui-ci est généralement apprécié par la critique, Inverted Audio évaluant qu'il s'agit d'un « album époustouflant »[11] et Manifesto XXI commentant que « L’Âge des Métamorphoses est une œuvre radicale, audacieuse, défricheuse, intensément percussive et corrosive »[12]. Pour XLR8R, le rythme de l'album « glisse entre des sections mélodiques, vocales, percussives et acides, maintenant l'intérêt élevé sans jamais tomber dans des boucles techno verrouillées »[c],[4] et Tsugi relève que « une savante violence ponctue et déconstruit les instants de grâce à coups d’EBM sauvage et de kicks granuleux »[6]. Toutefois, Resident Advisor est plus mitigé et conclut que « L'Âge Des Métamorphoses est original uniquement lorsqu'il ne martèle pas simplement le crâne »[d],[13]. Après cet album, il est sélectionné par le magazine Mixmag parmi les révélations DJ de l'année 2019[14].
En 2020, il est invité par le collectif Possession avec Anetha et Ascendant Vierge à se produire pour France Télévisions sur Culturebox[15]. Début 2021, il crée son propre label nommé Disco Inferno et publie simultanément l'EP Disco Inferno 01[16],[17].
En , il est la tête d'affiche de la soirée d'ouverture du club Phantom, situé sous le palais omnisports de Paris-Bercy à Paris[18],[19]. Début 2024, il mixe toute une soirée à la halle Tony Garnier de Lyon, la première date de ce type depuis plus de deux décennies[20],[21]. En , une étude de la plateforme spécialisée en billetterie Shotgun conclut qu'il est l'artiste le plus écoute en live par la génération Z, devant l'artiste Fred again[22],[23].
D'après Resident Advisor, les thèmes et sentiments abordés dans ses productions « oscillent entre nostalgie et passion, solitude, mélancolie et brutalité »[e],[26].
Discographie
Album studio
2019 : L'Âge des métamorphoses
EP
2016 : Warehouse Memories
2016 : 500 Lesbians in Irak
2016 : The Black Dissident EP
2016 : The Lost Tapes
2017 : Absolution XXL
2017 : Totsuka No Tsurugi
2017 : State of Control EP
2018 : Midnight Cults
2018 : Spreading Plague
2019 : Intergalactic Emotional Breakdown
2021 : Disco Inferno 01
Notes et références
Notes
↑Citation originale : « the name is less literal than it seems; he states an abhorrence for literal models or genres and being put into boxes, rather than the faces gracing the covers of Vogue and more on a monthly basis ».
↑Citation originale : « Pick of the bunch at DJ Mag is 'Last Kiss Before Death', a thrusting, EBM-esque hammer, scored by savage industrial synthwork ».
↑Citation originale : « The 12 tracks are as expansive and widescreen as all that has come before, gliding between melodic, vocal, percussive, and acidic sections, keeping interest high without ever dropping into locked techno loops ».
↑Citation originale : « L'Âge Des Métamorphoses is only original when it's not just hammering into your skull ».
↑Citation originale : « The spectrum of moods expressed – in his productions, DJ sets and on his label Disco Inferno – veers from nostalgia and passion to loneliness, melancholia and brutality, often juxtaposing darkness and light in the same pulse as an authentic conduit of his own artistic self-assessment ».