Hydre a été photographiée en par le télescope spatial Hubble (en même temps que Nix) lors du programme de recherche de satellites de Pluton, Pluto Companion Search[5]. Les deux lunes furent originellement découvertes par Max J. Mutchler le et furent annoncées, une fois confirmées par d'autres observations, le [6],[7],[8].
– : Pluton III Hydre (en anglais Pluto III Hydra) par l'IAUC 8723[4] ;
depuis le : (134340) Pluton III Hydre (en anglais (134340) Pluto III Hydra) par l'IAUC 8747[10].
Orbite
Hydre orbite autour du barycentre du système dans le même plan que Charon et Nix, à la distance d'environ 65 000 km. Son excentricité de 0,005 est certes faible, mais plus élevée que celle des autres satellites de Pluton[11]. Sa période orbitale est de 38,2 jours, soit un écart par rapport à une résonance 1:6 avec Charon de seulement 0,3 %.
Caractéristiques
Les caractéristiques physiques d'Hydre n'étaient pas connues avec précision à la fin 2005. Sa taille était initialement estimée entre 30 et 84km[12], puis entre 44 et 130km, selon que la valeur réelle de son albédo est de 35 % (comme Charon) ou 4 % (comme les objets transneptuniens les plus sombres)[13]. Au moment de sa découverte, Hydre était environ 25 % plus lumineuse que Nix, ce qui a conduit à estimer qu'elle était plus grande. Des mesures ultérieures ont indiqué qu'elles possédaient en fait la même luminosité et les variations de celle de Hydre sont probablement dues à des variations d'albédo à sa surface. Finalement, les mesures directes réalisées par l'instrument LORRI de la sonde New Horizons lors de son passage dans le système plutonien en ont conclu à une taille de 55 × 40 kilomètres[1].
Encore plus que Charon, Hydre — tout comme Nix — semble posséder une couleur grise[14]. Pluton est plus rouge. Les deux couleurs (rouge et gris) sont communes dans la ceinture de Kuiper, mais leur diversité au sein du système plutonien est difficilement compatible avec la théorie de la formation de celui-ci lors d'un impact astronomique[15].
Hydre a été visitée en même temps que Pluton par la sonde New Horizons le qui, outre les mesures des dimensions précises de la lune, a pu déterminer qu'elle était probablement couverte de glace d'eau[16].
↑Weaver H.A., Buie M.W., Buratti B.J., Grundy W.M., Lauer T.R., Olkin C.B., Parker A.H., Porter S.B., Showalter M.R., Spencer J.R., Stern S.A., Verbiscer A.J., McKinnon W.B., Moore J.M., Robbins S.J., Schenk P., Singer K.N., Barnouin O.S., Cheng A.F., Ernst C.M., Lisse C.M., Jennings D.E., Lunsford A.W., Reuter D.C., Hamilton D.P., Kaufmann D.E., Ennico K., Young L.A., Beyer R.A., Binzel R.P., Bray V.J., Chaikin A.L., Cook J.C., Cruikshank D.P., Dalle Ore C.M., Earle A.M., Gladstone G.R., Howett C.J.A., Linscott I.R., Nimmo F., Parker J.W., Philippe S., Protopapa S., Reitsema H.J., Schmitt B., Stryk T., Summers M.E., Tsang C.C.C., Throop H.H.B., White O.L. & Zangari A.M., 2016, The small satellites of Pluto as observed by New Horizons, Science, 351, aae0030
↑Nom complet officiel depuis le déclassement de Pluton du statut de planète à celui de planète naine en 2006. Avant cette date, son nom officiel était simplement Pluton III Hydre (Pluto III Hydra).
↑Composé de Hal A. Weaver, S. Alan Stern, Max J. Mutchler, Andrew J. Steffl, Marc W. Buie, William J. Merline, John R. Spencer, Eliot F. Young et Leslie A. Young
↑H. A. Weaver; S. A. Stern, M. J. Mutchler, A. J. Steffl, M. W. Buie, W. J. Merline, J. R. Spencer, E. F. Young and L. A. Young (23 February 2006). "Discovery of two new satellites of Pluto". Nature 439 (7079): 943–945. arXiv:astro-ph/0601018. Bibcode:2006Natur.439..943W. doi:10.1038/nature04547. PMID16495991.