La majorité est hétéroclite sur la question de l'intégration européenne, puisque le Fidesz-MPP et le MDF y sont favorables, alors que le FKgP défend une posture eurosceptique. Pour éviter une telle configuration, Viktor Orbán avait incité ses partisans à se mobiliser pour le second tour des élections législatives, après le bon résultat obtenu lors du premier, afin de « ne pas transformer une victoire en match nul »[1]. Le FKgP devient cependant très rapidement affaibli par des affaires judiciaires concernant ses principaux dirigeants, qui se retrouvent contraint de démissionner du gouvernement dès 2000. Orbán et le Fidesz y deviennent donc hégémoniques[2].
Les déboires du FKgP, et la disparition évidente de toutes ses futures chances de succès politiques obligent cependant le Fidesz, s'il ne veut pas être isolé pour les élections de 2002, à plus ou moins coopérer avec le MIÉP afin de récupérer ses électeurs. En échange de votes d'appoint de la part des onze députés de ce parti, des membres de celui-ci reçoivent des postes dans l'audiovisuel. Cela fait dire à un analyste politique hongrois que si « l'extrême droite ne participe pas au gouvernement, elle le soutient par ses votes au Parlement. C'est une coopération tacite. »[3].
Succession
Lors des élections législatives des 7 et 21 avril 2002, la Fidesz-MPP et le MDF forment une coalition électorale, qui remporte 188 députés sur 386, tandis que le FKgP perd l'ensemble de ses parlementaires. Le MSzP et la SzDSz, qui détiennent ensemble 198 sièges, reforment leur alliance, permettant au socialiste Péter Medgyessy de constituer son gouvernement.
↑Andras Bozoki, « Consolidation or Revolution? The Emergence of the New Right in Hungary », Journal of Communist studies and Transition politics, , p. 191-231 (lire en ligne)