D. H. LawrenceDavid Herbert Lawrence
Œuvres principales
David Herbert Lawrence, plus connu comme D. H. Lawrence, ( à Eastwood au Royaume-Uni - à Vence en France) est un écrivain britannique. Auteur de nouvelles, romans, poèmes, pièces de théâtre, essais, livres de voyage, traductions et lettres, il est célèbre notamment pour son roman L’Amant de lady Chatterley. Ses œuvres rassemblées représentent, entre autres, une réflexion approfondie sur les effets déshumanisants de la modernité et de l’industrialisation. Les écrits de Lawrence explorent des questions telles que la sexualité, la santé émotionnelle, la vitalité, la spontanéité et l’instinct. Ses romans incluent Amants et Fils, L'Arc-en-ciel et Femmes amoureuses. Les opinions de Lawrence lui ont valu de nombreux ennemis, et il a enduré la persécution officielle, la censure et la fausse représentation de son travail créatif tout au long de la seconde moitié de sa vie, dont une grande partie a été passée dans un exil volontaire qu’il a appelé son « pèlerinage sauvage ». Au moment de sa mort, sa réputation publique était celle d’un pornographe qui avait gaspillé ses talents considérables. Edward Morgan Forster, dans une notice nécrologique, a contesté ce point de vue largement répandu, le décrivant comme « le plus grand romancier imaginatif de notre génération ». Plus tard, le critique littéraire F. R. Leavis a défendu à la fois son intégrité artistique et son sérieux moral. Même s'il fut considéré comme l'un des plus grands écrivains britanniques et mondiaux du XXe siècle, nombreux furent et restent les malentendus qui l'entourent. Bien que quelques féministes aient mis en cause certains de ses propos sur les femmes et la sexualité, il demeure l’un des rénovateurs majeurs de la fiction contemporaine qui sentit le lien profond existant entre esthétique, sexualité et idéologie ; un penseur visionnaire. BiographieJeunesse et formationFils de Arthur John Lawrence, un mineur, et de Lydia Beardsall, David Herbert Richards Lawrence voit le jour à Eastwood[1], dans le Nottinghamshire, le 11 septembre 1885. Après l'école primaire, il poursuit sa scolarité à la Nottingham High School de 1898 à 1901. De 1902 à 1906, Lawrence enseigne dans le primaire, dans une école d'Eastwood. En 1908, il obtient son certificat d'aptitude au professorat à l'université de Nottingham. Durant ses premières années professionnelles, il écrit ses premiers poèmes et quelques nouvelles. En 1908, il s'installe près de Londres, pour enseigner à Croydon. Ses écrits sont remarqués par Ford Madox Ford puis par Edward Garnett, deux critiques littéraires à la fois écrivains et éditeurs. Après une sévère pneumonie en 1911, Lawrence décide de se consacrer pleinement à la littérature. De retour à Nottingham en 1912, il rencontre la baronne Frieda von Richthofen, l'épouse d'un de ses anciens professeurs. De six ans son aînée, Frieda l'initie aux plaisirs charnels, alors qu'il lui fait découvrir la poésie. Il l'épouse deux ans plus tard, après un périple riche en péripéties, en Allemagne et en Italie. Maturité et voyagesJuste après la guerre, en 1919, Lawrence quitte l'Angleterre et mène une vie d'errance d'un continent à l'autre. Il voyage ainsi en Australie, en Italie, à Ceylan, aux États-Unis, au Mexique et dans le Sud de la France. La première étape de son voyage le mène en Italie, dans la région montagneuse des Abruzzes, puis à Capri et à Taormine en Sicile. Depuis celle-ci, il rayonne en Sardaigne, à Malte, dans le nord de l'Italie, en Autriche et dans le sud de l'Allemagne. Soucieux d'expériences authentiques, il parcourt l'arrière-pays sarde dans le petit train reliant les villages[2]. Profitant de ses voyages pour expérimenter de nouvelles sensations, Lawrence continue à écrire régulièrement. Pendant cette période, il écrit notamment Women in Love (Femmes amoureuses), et The Lost Girl (La Fille perdue)[3]. Répondant en 1922, à l’invitation d'une riche Américaine, le couple s’embarque pour les États-Unis. Après une escale à Ceylan, puis une autre en Australie, qui inspire l'auteur pour ses romans Kangaroo et Jack dans la brousse, le couple fait escale en Nouvelle-Zélande, et enfin à Tahiti. En septembre 1922, il débarque en Amérique, où il demeure jusqu’en 1925[3]. Entre mars 1923 et mars 1925, Lawrence et Frieda font trois voyages au Mexique, où ils passeront au total environ un an. Ils s'installent notamment près de Guadalajara. L’auteur, qui s’intéresse à la civilisation amérindienne, commence alors à écrire Le Serpent à plumes. À l’automne 1923, le couple regagne l’Europe, visite Paris et Baden-Baden. L'année suivante, il repart pour New York, en compagnie d’une jeune anglaise, Dorothy Brett. En 1925, l'auteur écrit St Mawr (L’Étalon). Apprenant qu’il est condamné par la tuberculose, Lawrence regagne l’Europe à l’automne. Le couple mène dès lors une vie errante, en Angleterre, Allemagne, France, Espagne, Suisse et surtout Italie. En 1926, Lawrence publie The Plumed Serpent. Il effectue son dernier séjour en Angleterre. À Florence, les époux Lawrence se lient d’amitié avec le romancier Aldous Huxley et son épouse. L’Amant de lady ChatterleyLawrence a écrit son dernier roman plusieurs fois. Trois versions en seront finalement publiées :
Lawrence était gravement malade, atteint d'une tuberculose pulmonaire, incurable à l'époque. Il l'apprend de son médecin en 1925. Souffrant d'hémoptysie en , il écrit alors très vite la 3e version puis la publie — peut-être peut-on la considérer comme son testament littéraire. Le livre fait scandale, il est saisi pour « obscénité » fin par les autorités britanniques et américaines. Une édition est publiée en à Paris. Il faudra attendre 1959 à New York (Grove Press) et 1960 à Londres (Penguin) pour que paraisse dans ces pays une version non expurgée du texte, les deux fois après procès — aux USA par le juge Frederick van Pelt Bryan et à Londres par le jury. Il faut citer la dédicace des éditions Penguin : « Pour avoir publié ce livre, les éditions Penguin ont été poursuivies, en vertu de la loi de 1959 sur les publications obscènes, au Palais de Justice de Londres du au . Cette édition est donc dédiée aux douze jurés, trois femmes et neuf hommes, qui ont rendu un verdict de « Non coupable » et ont ainsi permis au public du Royaume-Uni de disposer pour la première fois du dernier roman de D. H. Lawrence. » En France, le livre est traduit par Frédéric Roger-Cornaz en 1932 et publié par Gallimard, avec une préface d'André Malraux et une préface de l'auteur (1929). En 1929, Lawrence publie Pansies (Pensées), un recueil de poèmes qui est confisqué par la justice. Ses peintures saisies à LondresUne exposition de ses peintures provoque un scandale à Londres, et ses tableaux sont saisis par la police. Il écrit alors Pornographie et obscénité. Pour son honneur et la défense de son œuvre, il publie À Propos of Lady Chatterley’s Lover (Défense de Lady Chatterley) en 1930. Rattrapé par la maladie, Lawrence s’éteint le 2 mars 1930, à Vence, où il séjourne en compagnie de son épouse Frieda et des Huxley[3]. Publications de son œuvreNon seulement Lawrence est reconnu comme l'un des plus grands auteurs et romanciers britanniques[4], mais également comme l'un des meilleurs auteurs de récits de voyage. En 1921, il écrit Sardaigne et Méditerranée, un récit du mode de vie des Méditerranéens. Livres et recueilsSont ici indiqués les romans, recueils de nouvelles, de poèmes, pièces de théâtre, essais et autres ouvrages selon leur date de parution. Romans
Nouvelles
Poésie
Pièces de théâtre
Autres œuvres
Traductions
Compilations posthumesSont indiquées les principales compilations en langue anglaise et française.
Adaptations cinématographiques
Études de l'œuvre
Notes et références
Liens externes
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