Championnat du monde de Formule 1 1974Championnat du monde de Formule 1 1974
Navigation Le championnat du monde de Formule 1 1974 a été remporté par le Brésilien Emerson Fittipaldi sur une McLaren-Ford. McLaren remporte le championnat du monde des constructeurs. Fittipaldi et Clay Regazzoni sont à égalité de points au dernier Grand Prix, aux États-Unis, que Fittipaldi négocie mieux en obtenant la quatrième place tandis que Regazzoni finit hors des points. C'était, jusqu'en 2021, l'unique cas où deux concurrents arrivent au dernier Grand Prix de la saison à égalité de points. Règlement sportif
Règlement technique
Pilotes et monoplaces
L'intersaison est particulièrement mouvementée : éprouvée par le départ à la retraite de Stewart et la mort de Cevert, l'écurie Tyrrell a dû totalement reconstituer son duo de pilotes. Ken Tyrrell fait confiance au fougueux Jody Scheckter qui s'est souvent mis en évidence en 1973, mais pas toujours de la meilleure des façons, ainsi qu'à Patrick Depailler plus ou moins imposé par Elf, le commanditaire phare de l'écurie, et déjà vu dans cette équipe en tant que troisième pilote. Le transfert de l'année concerne Emerson Fittipaldi qui a quitté Lotus pour rejoindre McLaren qui a perdu Scheckter et Peter Revson parti rejoindre l'écurie américaine Shadow. Il est remplacé chez Lotus par le Belge Jacky Ickx. Beaucoup d'activité également du côté de la Scuderia Ferrari où Ickx et Merzario sont partis et ont été remplacés par deux ex-pilotes BRM. Pour le Suisse Clay Regazzoni, il s'agit d'un retour aux sources. Plus surprenant aux yeux de nombreux observateurs a été le recrutement de l'Autrichien Niki Lauda, rarement à son avantage depuis le début de sa carrière (et au statut infamant de « pilote payant »), mais qui a tapé dans l'œil d'Enzo Ferrari à l'occasion du GP de Monaco 1973 et a été chaudement recommandé par Regazzoni. Résumé du championnat du monde 1974Tout comme l'année précédente, le régional de l'étape Carlos Reutemann s'affirme comme l'homme fort du Grand Prix d'Argentine. Dominateur, il doit pourtant céder la victoire en vue de l'arrivée au vétéran Denny Hulme. Complétant le podium, Lauda et Regazzoni affichent le retour en forme de la Scuderia Ferrari après une longue période de vaches maigres. Au Brésil sous la pluie, après un nouveau baroud d'honneur de Reutemann, Emerson Fittipaldi s'impose pour la plus grande joie de ses supporters. Solide deuxième, Clay Regazzoni prend la tête du championnat. Dominateur mais malchanceux depuis le début de saison, Reutemann décroche enfin sa première victoire en Afrique du Sud. Le déplacement de la caravane de la F1 en Afrique est malheureusement endeuillé par la mort lors d'une séance d'essais privés du pilote américain Peter Revson. Un mois après avoir réalisé la première pole position de sa carrière à l'occasion du GP d'Afrique du Sud, Niki Lauda remporte sa première victoire de la saison en Espagne devant Regazzoni et Fittipaldi. La bagarre entre Fittipaldi et les pilotes Ferrari se poursuit en Belgique avec une victoire du pilote brésilien qui reprend les commandes du championnat et devance désormais Lauda d'un point et Regazzoni de trois. Présenté comme l'un des favoris du championnat mais handicapé par sa nouvelle Lotus 76 qui ne s'avère pas aussi performante qu'escompté, Peterson se rappelle au bon souvenir de tous en s'imposant à Monaco au volant de vieille Lotus 72 dont la conception remonte à la saison 1970. Après Reutemann et Lauda, Jody Scheckter remporte son premier succès au Grand Prix de Suède. Suivant une trajectoire ascendante depuis plusieurs courses, le pilote Tyrrell effectue du même coup un spectaculaire rapprochement au championnat. Marquant le pas depuis deux courses en raison du manque de fiabilité de sa voiture, Lauda renoue avec la victoire à Zandvoort et se replace à nouveau dans le sillage de Fittipaldi au championnat, avant de prendre la première place au général à la suite de son podium de Dijon. C'est pourtant le début d'une longue série noire pour le pilote autrichien qui semble bien parti pour s'envoler au championnat à Brands Hatch avant d'être victime d'une crevaison en vue de l'arrivée qui lui coute la victoire au profit de Scheckter. Puis, victime de sa fougue, Lauda sort dès le départ du Grand Prix d'Allemagne, la victoire revenant à Clay Regazzoni très régulier depuis le début de la saison à défaut d'afficher le même potentiel que son équipier autrichien. Regazzoni prend ainsi les commandes du championnat avec 44 points en devançant Scheckter (41 points), Lauda (38 points) et Fittipaldi (37 points). En Autriche, arrivé seulement cinquième mais unique rescapé des quatre protagonistes du championnat, Regazzoni consolide encore un peu son avance au général à trois manches du dénouement. Tout est remis en cause à Monza, épreuve remportée par Peterson mais surtout marquée par la déroute des Ferrari. Fittipaldi et Scheckter en profitent pour combler une partie de leur retard sur le pilote suisse. Regazzoni, avec 46 points, ne compte plus qu'un point d'avance sur Scheckter et trois sur Fittipaldi. Faisant du surplace depuis plusieurs courses, Lauda rate une ultime occasion de se relancer dans la course au titre en partant à la faute dans les derniers tours du Grand Prix du Canada. Il offre ainsi la victoire à Fittipaldi qui, avec 52 points, retrouve la tête du championnat à égalité avec Regazzoni à la veille de l'ultime manche du championnat. Bloqué à 45 points après son abandon au Canada, Scheckter conserve une chance mathématique d'être titré. À Watkins Glen, auteur d'un bon départ, Regazzoni sombre rapidement dans les profondeurs du classement alors que Fittipaldi, quatrième décroche son deuxième titre mondial des pilotes. Le championnat est endeuillé pour la seconde fois de la saison, le pilote autrichien Helmuth Koinigg trouvant la mort au cours du Grand Prix. Grands Prix de la saison 1974
Classement des pilotes
Résultats détaillés du championnat du monde des pilotes
Classement des constructeurs
Résultats détaillés du championnat du monde des constructeurs
Notes et références
Liens externes
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