C/1680 V1Grande comète de 1680 C/1680 V1
La Grande comète de 1680 au-dessus de Rotterdam,
Établi sur ?observations couvrant ? (U = ?)
du peintre néerlandais Lieve Verschuier (en)[1],[2],[3].
C/1680 V1, aussi appelée la Grande Comète de 1680, la comète de Kirch, et la comète de Newton, a la distinction d'être la première comète découverte par télescope. Découverte par Gottfried Kirch, le 14 novembre 1680 (date grégorienne), elle est devenue l'une des plus brillantes comètes du XVIIe siècle - réputée visible même en plein jour - et est reconnue pour sa longue queue spectaculaire[7]. En plus de son éclat, elle est probablement plus connue pour avoir été utilisée par Isaac Newton pour tester et vérifier les lois de Kepler. En passant à seulement 0,42 ua de la Terre le 30 novembre[8], elle a accéléré autour d'un périhélie incroyablement faible, de 0,0062 ua (930 000 km) le 18 décembre 1680, atteignant son pic de luminosité le 29 décembre tandis qu'elle s'éloignait[5],[8]. Elle a été observée pour la dernière fois le 19 mars 1681[4]. En septembre 2012, la comète était à environ 253 ua du Soleil[9]. Bien qu'elle ait été indéniablement une comète rasante, elle ne faisait sans doute pas partie du Groupe de Kreutz[10]. La comète C/2012 S1 (ISON), découverte en 2012, a des paramètres orbitaux semblables à C/1680 V1, elle est donc peut-être un fragment de cette dernière. Découverte et observations astronomiquesAlors que la comète Kirch de 1680-1681 a été nommée en l'honneur de Gottfried Kirch qui l'a découverte de manière indépendante, on doit également en attribuer le crédit à Eusebio Kino, le prêtre jésuite espagnol qui a cartographié la course de la comète. Lors de son départ retardé pour le Mexique, Kino a commencé ses observations de la comète à Cadix fin 1680. Dès son arrivée à Mexico, il a publié son Exposisión [sic] astronómica de el cometa (Mexico, 1681) dans lequel il a présenté ses conclusions. Exposisión astronómica de Kino fait partie des premiers traités scientifiques publiés par un européen dans le Nouveau Monde[11]. Parmi les astronomes européens ayant observé la comète, on remarque : Hevelius à Danzig, Flamsteed à Greenwich, Cassini, Picard, et le père de Fontaney à Paris, etc. Cassini rapporte plusieurs observations de la comète faites dans divers endroits de la France, de l'Italie, de l'Espagne, des Pays-Bas (d'où un tableau est fait), et en Amérique. Newton l'observe également les 11 et 19 mars 1681, et en calcule l'orbite par des opérations graphiques. Influence littéraireL'apparition de la comète a inspiré à Fontenelle une comédie en un acte, La Comète, jouée à la Comédie-Française en 1681, dénonçant les superstitions liées aux évènements astronomiques. La comète est également le point de départ de la réflexion de Pierre Bayle dans son essai Pensées sur la comète paru en 1683. Le 2 janvier 1681, Madame de Sévigné écrit de Paris : « Nous avons ici une comète qui est bien étendue aussi ; c'est la plus belle queue qu'il est possible de voir. Tous les grands personnages sont alarmés et croient que le ciel bien occupé de leur perte en donne des avertissements par cette comète[12] ». Écrits contemporains
Notes et référencesRéférences
Notes
Voir aussiArticles connexes
Liens externes(en) Caractéristiques et simulation d'orbite de C/1680 V1 dans la JPL Small-Body Database. |