Augusta Braxton BakerAugusta Braxton Baker
Augusta Braxton Baker (, Baltimore - , Columbia, Caroline du Sud) est une conteuse et bibliothécaire afro-américaine spécialisée dans le domaine la littérature jeunesse. BiographieAugusta Braxton Baker est née le 1er avril 1911 à Baltimore, fille unique d'un couple d'enseignants, Winfort J. Braxston et Mabel R. Gough, qui l'initient dès son plus jeune âge au plaisir de la lecture[1]. Après avoir étudié dans l'école secondaire où enseignait son père, elle rejoint à 16 ans l'Université de Pittsburgh[2]. C'est là qu'elle rencontre son premier mari, James Henry Baker, Jr, avant de rejoindre l'actuelle université d'État de New York à Albany où elle décroche un Baccalauréat universitaire ès lettres en 1933[2] et un Baccalauréat universitaire en sciences en « library science » l'année suivante[3]. Après quelques années comme enseignante, Baker est contactée par Anne Carroll Moore (en) qui a obtenu son nom après s'être renseignée auprès des écoles de bibliothécaires aux États-Unis pour obtenir les noms de leurs diplômés afro-américains spécialisés en littérature jeunesse. Moore qui est alors à la tête du service jeunesse de la New York Public Library cherche à étoffer son équipe. Si Baker se montre dans un premier temps réticente à cette proposition, elle finit par accepter et rejoint en 1937 la New York Public Library au sein de la branche de la 135e rue à Harlem[4]. Consternée par le traitement accordé aux Noirs dans la littérature jeunesse, elle s'attelle à la constitution d'un fonds qui permette aux jeunes Afro-américains de se projeter dans des rôles inspirants et à l'ensemble des jeunes d'avoir une vision plus équilibrée des Afro-Américains[2]. Dès 1938, elle publie une première bibliographie répondant aux critères qu'elle s'est fixée et qui se limite à une quarantaine de titres[5]. En 1944, après avoir divorcé de JH Baker, elle se marie avec Gordon Alexander[6]. En 1946, elle coordonne un fascicule de 16 pages intitulé « Books about Negro Life for Children »[7]. Cette bibliographie sera régulièrement mise à jour, et témoigne du développement du pan de littérature jeunesse impliquant des Afro-américains puisqu'en 1971, l'édition intitulée « The Black Experience in Children's Books » contient plus d'une centaine de pages[8]. Au cours de sa carrière à la NYPL, elle gravit les échelons jusqu'à devenir en 1961 la coordinatrice de l'ensemble des secteurs jeunesse des bibliothèques de New York. Elle occupera ce poste jusqu'à sa retraite en 1974[9]. DistinctionsEn 1974, elle remporte le prix Clarence Day décerné par l'American Library Association et devient ainsi la première Afro-américaine récipiendaire de ce prix[10],[11]. Notes et références
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