Selon des sources djihadistes, Abou Jaber aurait rejoint Al-Qaïda en Irak au début de la guerre d'Irak et aurait facilité le passage de combattants étrangers de la Syrie vers l'Irak[1],[2].
Après la mort le de Hassan Aboud, le fondateur d'Ahrar al-Cham, Abou Jaber est nommé dès le lendemain pour lui succéder[4],[5]. Cependant il démissionne un an plus tard et Abou Yahia al-Hamawi, est élu à la tête d'Ahrar al-Cham le , après un vote de la choura du groupe[6].
Idéologiquement, Ahrar al-Cham est tiraillé entre des courants « modérés » et « radicaux »[7],[8]. Abou Jaber se place plutôt dans la tendance la plus radicale, il désapprouve les choix pris par la branche politique du mouvement de participer à des négociations avec le régime syrien et de coopérer avec l'armée turque dans le cadre de l'opération Bouclier de l'Euphrate[7],[8]. Bien qu'allié au Front al-Nosra, il déclare dans une interview à Al Jazeera qu'il désapprouve l'allégeance de ce groupe à Al-Qaïda[2]. Le , Abou Jaber fait défection avec seize factions locales d'Ahrar al-Cham et fonde un nouveau groupe : Jaych al-Ahrar[7],[8].
En , Abou Jaber prend la tête d'un nouveau mouvement formé par la fusion de l'ex-Front al-Nosra et de plusieurs groupes rebelles islamistes : le Hayat Tahrir al-Cham[9]. Cependant, Abou Jaber démissionne le , Abou Mohammed al-Joulani prend alors provisoirement la tête du groupe[10],[11]. Abou Jaber devient alors chef du conseil de la choura du groupe.