Elle existe d'abord en tant que 3e division légère (allemand : 3. Leichte-Division) créée en 1938, elle est transformée en division blindée et prend son nom définitif à l'automne 1939 après avoir participé à la campagne de Pologne. En 1940, elle participe à la campagne de l'Ouest et au printemps suivant à celle des Balkans. Elle prend ensuite part à l'invasion de l'URSS et ne combat ainsi plus que sur le front de l'Est jusqu'à la fin de la guerre.
Emblèmes divisionnaires
Emblème de la division en 1940
Emblème de la division de 1941 à 1945
Histoire
Création et campagne de Pologne
La 3e division légère est créée le 10 novembre 1938 à Cottbus[1]. Elle prend part à l'invasion de la Pologne ; revenue en Allemagne elle est transformée en division blindée et prend le nom de 8. Panzer-Division (8e division blindée) en octobre 1939[2].
Dans le plan d'offensive à l'Ouest, la division est rattachée au XLIe corps d'armée (motorisé) (sous l'autorité de la Panzergruppe Kleist). L'objectif de ce corps est de franchir la Meuse au niveau de Monthermé[3]. En raison du front étroit sur lequel la Panzergruppe doit initialement (frontières luxembourgeoises et belges) progresser, le corps est placé en deuxième échelon, 180 km derrière, et s'alignera sur le front pour se diriger vers Monthermé seulement au cours de la progression dans l'Ardenne[4]. La 8e division blindée est déployée dans la région de Idar-Oberstein (environ 50 km à l'est de Trèves), au sud de la zone d'approche de la Panzergruppe[3]. Avant d'entamer sa progression, elle doit d'abord laisser passer l'autre division blindée du corps d'armée, la 6. Panzer-Division, qui part de la région de Betzdorf, de l'autre côté du Rhin[3].
Effectifs en chars de la division le 10 mai 1940[5] :
À partir de l'été 1941, elle participe à l'opération Barbarossa au sein du Groupe d'armées Nord avec pour objectif la ville de Léningrad. Elle combat à Daugavpils et Novgorod et doit arrêter sa progression pour attendre son infanterie ce qui anéanti toute chance de succès de son principal objectif. Arrivée aux portes de Léningrad et devant faire face à une résistance russe, la division doit se résoudre d'en faire le siège.
Après l'échec de la capture de Léningrad fin1941, elle continue à se battre dans la région de Cholm tout au long de l'année 1942 dans le cadre de l'opération Fall Blau. En décembre 1942, la 8e Panzerdivision est incorporée dans le groupe d'armées Centre et participe dans des batailles défensives dans les régions de Smolensk et de Bryansk.
En juillet 1943, elle participe à la bataille de Koursk au sein de l'opération Zitadelle. L'opération étant un échec, la division incorporée dans le groupe d'armées Sud avec la 4e Panzer Armée prend part à la retraite allemande à travers l'Ukraine et subit de lourdes pertes à Kiev en octobre de la même année.
Au début de l'année 1944, la 8e Panzerdivision évite de justesse la destruction près de Tarnopol. Toujours sollicitée, la division traverse la Pologne et la Slovaquie et se trouve, en décembre, en Hongrie pour la défense de Budapest.
Le , les soldats de la division, alors encore sous le nom de la 3. Leichte-Division entrent dans la région de Katowice, où ils rencontrent une résistance de la population locale polonaise. En représailles, 80 prisonniers de guerre polonais sont rassemblés dans le Square Kosciuszko par les soldats allemands et exécutés.
↑Karl-Heinz Frieser (trad. de l'allemand par Nicole Thiers, préf. Werner Rhan), Le mythe de la guerre-éclair : La campagne de l'Ouest de 1940 [« Blitzkrieg-Legende : der Westfeldzug 1940 »], Paris, Belin, , 2e éd., 479 p. (ISBN978-2-7011-2689-0), p. 127.
George Rosado et Chris Bishop (trad. de l'anglais par Christian Muguet), Le guide d'identification des blindés : Les divisions blindés de la Wehrmacht 1939-1945 [« The essential tank identification guide : Wehrmacht Panzer Divisions 1939-45 »], Paris, Éditions de Lodi, , 192 p. (ISBN978-2-84690-287-8)