Hiver 201-200 av. J.-C. : expédition des Xiongnu contre l’empire chinois dans le nord du Shanxi. L’empereur Liu Bang, encerclé au mont Baideng près de Pingcheng par les Xiongnu, conclut un pacte avec eux, leur promettant nourriture et équipements en échange de la fin des hostilités. Lors d'un traité signé en 198 av. J.-C., le chan-yuModu ou Maodun épouse une princesse impériale. L’empereur Han lui paie tribut[1].
Début de la seconde guerre macédonienne entre Philippe V de Macédoine et Rome (fin en 197 av. J.-C.). À l’instigation du Sénat, le consul P. Sulpicius Galba propose au peuple la déclaration de guerre à la Macédoine[3]. Le peuple la rejette presque à l’unanimité des centuries. Le Sénat s’obstine et décide le consul à convoquer de nouveau les comices. Sulpicius, en faisant planer le risque d’une guerre en Italie, obtient le vote de la guerre.
Printemps-été : premier ultimatum de Rome envoyé au lieutenant de Philippe V de Macédoine, Nicanor, qui approche d'Athènes pour attaquer la ville ; Philippe n'y prête aucune attention et attaque la Thrace ptolémaïque. Il s’empare de Kallipolis, Kypséla, Aïnos et Maronée (fin du printemps/début de l’été)[5], puis assiège Abydos qui oppose une vigoureuse résistance. Les troupes macédoniennes conduites par le général Philoclès tentent à leur tour de s’emparer d’Athènes et ravagent l’Attique[8].
Été : quarante mille Gaulois (Insubres, Boïens, Cénomans), soulevés par le Carthaginois Hamilcar, que Magon, frère d'Hannibal, a laissé en Ligurie, saccagent Plaisance, puis menacent Crémone, les deux grandes colonies romaines de la vallée du Pô[9]. Retenus par la guerre de Macédoine, les Romains se contentent tout d’abord de temporiser. Le préteur Lucius Furius Purpureo, basé à Ariminum et en infériorité numérique, fait appel à Rome et l'armée du consul Aurelius Cotta lui est dépêchée ; il secourt Crémone et écrase l'armée gauloise qui aurait perdu 35 000 hommes, ce qui lui vaut les honneurs du triomphe, bien qu'il n'ait pas attendu le consul. Rome envoie à Carthage une ambassade pour exiger le rappel d'Hamilcar et recruter 1 000 cavaliers numides auprès de Massinissa pour la guerre macédonienne. Vermina, fils de Syphax, envoie une requête pour obtenir la paix, qui lui est accordée[3].
Septembre : Marcus Aemilius Lepidus, arrivé de Rhodes, envoie un second ultimatum à Philippe qui assiège Abydos, lui enjoignant de ne pas attaquer les États grecs libres ni les possessions lagides, sans plus de résultats[10].
Automne : Sulpicius envoie le légat Caius Claudius Centho avec 20 navires de guerre et 1 000 hommes pour lever le siège d’Athènes. Du Pirée, Claudius lance un raid sur la base macédonienne de Chalcis, qui est pillée. Le légat Lucius Apustius est chargé d'attaquer la frontière macédonienne et prend Antipatrea et Kodrion. Philippe V échoue à convaincre l'assemblée de la Ligue Achéenne réunie à Argos de l'aider à combattre le tyran de Sparte Nabis[3].
↑François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)